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Sur le vif

La presse n'entre plus à Guantanamo

| Samedi 17 Juin 2006 à 10:07

           


La presse n'entre plus à Guantanamo pour l'instant car les responsables du camp-prison pour terroristes présumés de la base américaine à Cuba sont trop occupés à enquêter sur les suicides de trois détenus et maintenir la sécurité, a annoncé jeudi le Pentagone. Dix prisonniers observaient une grève de la faim jeudi, dont six alimentés de force par des tubes introduits dans le nez.

Plus d'un millier de journalistes se sont rendus à Guantanamo, zone de non-droit international, depuis quatre ans et demi. Mais l'accès était déjà très restreint: pas question de parler aux prisonniers, escorte militaire obligatoire et censure des photos.

Désormais la Défense interdit totalement l'accès au camp, du moins temporairement, refoulant les journalistes, ce qui soulève de nouvelles protestations des organisations de défense des droits de l'Homme, des avocats et des médias, surtout après les trois suicides du week-end dernier. "C'est le centre de détention le plus transparent de l'histoire de la guerre", assure un porte-parole du Pentagone, Jeffrey Gordon, reprenant l'argument de l'armée selon lequel les journalistes ont rarement pu aussi facilement accéder à ce type d'installation.

Le Pentagone a cependant rejeté cette semaine toutes les demandes des médias d'information pour suivre l'enquête sur les suicides, les premiers fatals depuis l'ouverture de Guantanamo. Et quatre journalistes du "Los Angeles Times", du "The Miami Herald" et du "Charlotte Observer" ont été expulsés mercredi.




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