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Sur le vif

L’ingénieur musulman toujours exclu des centrales nucléaires

Rédigé par La Rédaction | Lundi 1 Septembre 2014 à 19:35

           


Le Tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a rejeté, lundi 1er septembre, la requête de l’ingénieur musulman qui demandait à accéder aux centrales nucléaires d’EDF. Suite à une décision de la préfecture de l’Aube, l’homme avait l’interdiction d’y travailler.

Employé depuis 2012 par une société sous-traitante d'EDF, il s’était vu refuser pour la première fois l’accès aux centrales nucléaires en mars 2014. En juin, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne avait annulé cette interdiction. Mais, un mois après, un nouvel avis préfectoral confirmé par le ministère de l'Ecologie, lui en refusait de nouveau l’accès.

Cette fois, le tribunal a jugé que cette décision était légitime en raison des « liens qu'il entretiendrait avec un groupe terroriste djihadiste ». L'ingénieur de 29 ans serait en contact avec un « imam adepte de l'idéologie salafiste, impliqué dans le recrutement de jeunes combattants des troupes américaines en Irak », a indiqué la justice qui met en avant le « risque de manipulation et donc de vulnérabilité d'un ingénieur ayant accès aux centrales nucléaires ».

« Il n'y a aucune preuve de ces supposés liens, cette décision qui s'appuie sur des affirmations non circonstanciées n'est pas digne d'un État de droit », a fustigé de son côté Sefen Guez Guez, l'avocat du Collectif contre l'islamophobie (CCIF) qui défend l’ingénieur.

Son client « serait proche d’un imam salafiste impliqué dans le recrutement de djihadistes. Cet imam est pourtant connu favorablement, n’a jamais été inquiété par les services de police et a un casier judiciaire vierge », argumente le CCIF dans un communiqué. « Il apparaît en réalité que c’est sa participation en tant que bénévole dans une association musulmane de quartier qui a déclenché toute cette procédure administrative », croit savoir l’association qui dénonce « une affaire d'islamophobie d'Etat ». Le CCIF indique étudier les possibilités de faire appel.

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