
Un calme apparent semble être revenu à Ballymena, en Irlande du Nord, mais il est encore précaire en date du lundi 16 juin. Cette ville du comté d'Antrim, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Belfast, a été secouée par une semaine de violences racistes et xénophobes sans précédent dans la région. Les émeutes au cours desquels des maisons, des voitures et des commerces ont été incendiés et vandalisés laissent la population d’ascendance étrangère terrorisée, plus particulièrement ceux venus de Roumanie.
Les violences ont éclaté lundi 9 juin, après un rassemblement de soutien à une jeune victime d’une tentative de viol. La nationalité roumaine des suspects, deux jeunes de 14 ans, a été l’élément qui a fait vriller des manifestants considérant les étrangers comme des « parasites » pour la société. L’information sur l'origine des adolescents n’avait pas été communiquée par la police ; la haine a éclaté au grand jour après que des médias ont rapporté que les jeunes ont eu recours à un interprète roumain au tribunal.
Des groupes impliquant parfois des centaines d’individus ont ouvertement exprimé leur haine en semant la terreur à Ballymena durant plusieurs nuits au cours de la semaine du 9 juin. Une terreur qui a poussé des habitants de zones à forte population immigrée à se cacher dans des greniers ou des penderies quand ils ne pouvaient pas fuir, et que les forces de sécurité ont eu du mal à contenir. Plus de 60 policiers ont été blessés lors d'affrontements avec les émeutiers. Selon la presse locale, la police écossaise a même accepté de prêter main forte aux autorités nord-irlandaises.
Les violences ont éclaté lundi 9 juin, après un rassemblement de soutien à une jeune victime d’une tentative de viol. La nationalité roumaine des suspects, deux jeunes de 14 ans, a été l’élément qui a fait vriller des manifestants considérant les étrangers comme des « parasites » pour la société. L’information sur l'origine des adolescents n’avait pas été communiquée par la police ; la haine a éclaté au grand jour après que des médias ont rapporté que les jeunes ont eu recours à un interprète roumain au tribunal.
Des groupes impliquant parfois des centaines d’individus ont ouvertement exprimé leur haine en semant la terreur à Ballymena durant plusieurs nuits au cours de la semaine du 9 juin. Une terreur qui a poussé des habitants de zones à forte population immigrée à se cacher dans des greniers ou des penderies quand ils ne pouvaient pas fuir, et que les forces de sécurité ont eu du mal à contenir. Plus de 60 policiers ont été blessés lors d'affrontements avec les émeutiers. Selon la presse locale, la police écossaise a même accepté de prêter main forte aux autorités nord-irlandaises.
« Nous sommes à rien d'un meurtre à caractère raciste »
Plusieurs manifestations similaires mais de moindre ampleur ont en effet éclaté dans d’autres villes de la province britannique, malgré l’appel urgent au calme et à la raison des autorités. Près de 30 personnes impliquées dans les émeutes ont été interpellées et plusieurs d’entre elles ont été inculpées dont une adolescente de 13 ans. Des hébergements d’urgence ont été fournis à des familles contraintes de fuir ainsi qu’à celles qui ont perdu leur toit.
Le gouvernement britannique tout comme les autorités nord-irlandaises ont fermement condamné ces attaques nées de tensions raciales alimentées par des individus qui n’ont « aucun intérêt pour la justice », en particulier pour la victime présumée de l’agression sexuelle.
Plusieurs manifestations contre le racisme ont été organisée au cours du weekend du 14 juin en Irlande du Nord, notamment devant l’Hôtel de ville de Belfast. Aux côtés de centaines de participants munis de pancartes comme « Refugees welcome » ou « Racists go home », des élus locaux ont appelé la population à ne pas céder à la haine. La police, qui qualifie ces émeutes de « racistes » et continue de sillonner les rues de Ballymena pour prévenir de nouveaux épisodes de violences, en a fait de même. Fort heureusement, aucun mort n'est à déplorer jusqu'ici, mais la peur de voir la situation s'aggraver est réelle.
« Une fois de plus, le racisme a montré son visage hideux dans nos rues. (…) Nous sommes passés à rien d'un meurtre à caractère raciste », a prévenu Patrick Corrigan, le directeur d’Amnesty International en Irlande du Nord, qui s'est joint à la manifestation à Belfast dimanche 15 juin. « Trop de représentants politiques ont choisi d'attiser les flammes de la haine plutôt que de les éteindre. En liant l'immigration à la criminalité, en imputant aux migrants la responsabilité des pressions sur le logement ou les services publics, ils cherchent à monter les voisins les uns contre les autres. (…) Lorsque les dirigeants suggèrent que les migrants sont responsables de nos maux sociaux, ils détournent l’attention de leur propre incapacité à relever ces défis », a-t-il ajouté, appelant tous les partis politiques à condamner sans réserve les attaques racistes, à « cesser de désigner des boucs émissaires » et à « s'engager à prendre des mesures sérieuses contre les crimes haineux ».
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Le gouvernement britannique tout comme les autorités nord-irlandaises ont fermement condamné ces attaques nées de tensions raciales alimentées par des individus qui n’ont « aucun intérêt pour la justice », en particulier pour la victime présumée de l’agression sexuelle.
Plusieurs manifestations contre le racisme ont été organisée au cours du weekend du 14 juin en Irlande du Nord, notamment devant l’Hôtel de ville de Belfast. Aux côtés de centaines de participants munis de pancartes comme « Refugees welcome » ou « Racists go home », des élus locaux ont appelé la population à ne pas céder à la haine. La police, qui qualifie ces émeutes de « racistes » et continue de sillonner les rues de Ballymena pour prévenir de nouveaux épisodes de violences, en a fait de même. Fort heureusement, aucun mort n'est à déplorer jusqu'ici, mais la peur de voir la situation s'aggraver est réelle.
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