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Monde

En Birmanie, les bonzes à nouveau dans la rue

| Mercredi 31 Octobre 2007 à 10:39

           

En Birmanie, une centaine de moines ont à nouveau, et pour la première fois depuis les grandes manifestations de la fin septembre, défilé pendant une heure environ dans les rues de Pakkoku, une ville située dans le centre de la Birmanie. Dans le même temps, hier mardi 30 octobre 2007, le ministre français des Affaires étrangères a défendu la présence de l'entreprise Total dans le pays.



Des bonzes dans les rues birmanes
Des bonzes dans les rues birmanes
De 100 à 200 bonzes ont défilé pacifiquement ce mercredi 31 octobre 2007 dans les rues de Pakkoku, dans le centre de la Birmanie, et pendant plus d'une heure, selon des témoins, récitant des prières avant de rentrer dans les monastères.

Les 26 et 27 septembre derniers, lors des grandes manifestations réprimées par la junte birmane au pouvoir et ayant entrainé la mort d'une dizaine de personnes selon les médias officiels, la contestation était aussi partie de Pakkoku le 6 septembre, avant de se propager aux autres villes du pays.

Ibrahim Gambari, l'émissaire de l'ONU, devrait se rendre sur place en Birmanie à la fin de la semaine, chargé d'une mission de médiation dans la région. Selon un diplomate cité par le quotidien Le Monde, la nouvelle visite de M. Gambari devrait avoir pour but de poursuivre le "processus de discussions qui a commencé avec sa première mission".

Dans le même temps, l'organisation non gouvernementale Human Rights Watch accuse, dans un rapport rendu public ce mercredi 31 octobre 2007, la junte birmane d'enrôler des enfants dans l'armée afin de pallier aux désertions nombreuses dans ses rangs. "Avant la répression déjà, les jeunes gens étaient souvent réticents à rejoindre l'armée. L'utilisation de l'armée dans des attaques, des meurtres et des arrestations de manifestants pourrait décourager davantage l'enrôlement volontaire, et pousser les recruteurs à chercher plus de recrues parmi les enfants" précise l'ONG qui a interrogé d'anciens soldats birmans qui ont précisé que parmi les nouvelles recrues, au moins 30% auraient moins de 18 ans.




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