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Sur le vif

Dire non à la Turquie aurait 'un coût énorme'

| Mardi 29 Août 2006 à 19:14

           


Selon José Manuel Barroso, la tension au Proche-Orient montre le "coût énorme" qu'aurait un refus d'intégrer la Turquie à l'Union européenne.

"Les développements que nous connaissons au Moyen-Orient vont peut-être nous rendre attentifs à l'importance stratégique majeure d'avoir (au sein de l'UE) une Turquie qui est un grand pays à majorité musulmane, un pays qui fait des progrès remarquables sur le plan des réformes politique, démocratique et économique", a déclaré le président de la Commission européenne, lors de son intervention à l'université d'été du Medef.

"Dire non à la Turquie aurait, je crois, un coût énorme. Ce serait décourager tous ceux et toutes celles qui, en Turquie, veulent une Turquie moderne, européenne et pleinement démocratique", a ajouté José Manuel Barroso, invité d'honneur de l'organisation patronale à Jouy-en-Josas (Yvelines).

"Nous ne pouvons faire l'élargissement (européen) que s'il y a l'appui démocratique de notre opinion publique", a-t-il promis, en se donnant pour objectif de "convaincre de notre intérêt d'exporter la stabilité au lieu d'importer l'instabilité dans cette région" de la Méditerranée orientale.

Interrogé sur la situation au Liban, José Manuel Barroso a répondu: "Globalement, on peut dire que l'Europe a donné une réponse positive. Nous sommes le plus gros contributeur, déjà, pour l'aspect humanitaire et pour la reconstruction, et même pour la force de stabilisation".

"On aurait pu aller plus vite", a-t-il cependant concédé en insistant sur une plus grande intégration politique européenne.




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