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Sur le vif

Controverse après la mort de 20 Irakiens

| Samedi 9 Décembre 2006 à 01:43

           


L'armée américaine se trouve au centre d'une nouvelle controverse en Irak, après la mort de 20 personnes dans un raid au nord de Bagdad vendredi matin, des "terroristes" d'Al-Qaïda selon elle, des "femmes et des enfants innocents", selon des témoins irakiens.

Après la mort de 20 personnes dans un raid au nord de Bagdad vendredi matin, des correspondants de l'AFP se sont rendus dans le village de Taima, à quelque 80 km de la capitale, et ont photographié les débris des deux maisons visées.

Parmi les corps des victimes figuraient ceux de deux enfants et d'un adolescent. Par ailleurs, une liste de victimes fournie par la police locale comptait 17 noms, dont ceux de quatre femmes.

"A chaque fois, les victimes sont des femmes et des enfants innocents et tout ce que les Américains disent au sujet d'Al-Qaïda n'est que mensonges", a déclaré sur les lieux le maire d'Ishaqi, la ville la plus proche de Taima, Amr Alwan.

Le lieutenant-colonel Christopher Garver, porte-parole de l'armée américaine, affirme lui qu'"il n'y avait aucun enfant parmi les terroristes tués".

"Les forces de la coalition ont tué 20 terroristes vendredi matin, lors d'un raid visant Al-Qaïda dans la région de Thar Thar", avait annoncé plus tôt l'armée américaine dans un communiqué.

"Des troupes au sol fouillaient des bâtiments quand elles ont été la cible de tirs d'armes lourdes. Les soldats ont riposté, tuant deux terroristes armés", a-t-elle poursuivi.

"Les tirs se poursuivant, les forces de la coalition ont fait appel à un soutien aérien. Dix-huit terroristes armés ont été tués dans la frappe aérienne. Deux (...) étaient des femmes", a ajouté l'armée américaine, précisant que de nombreuses armes ont été découvertes.

Interrogé sur la manière dont l'armée avait déterminé que les femmes étaient des terroristes, le lieutenant-colonel Garver a répondu: "S'il y a une arme entre les mains ou à proximité du corps, c'est un terroriste".

Par ailleurs, à Bassorah (sud), 750 soldats britanniques et 250 danois sont entrés en force dans un quartier où ils ont arrêté cinq chefs de milices "accusés d'enlèvements, de meurtres et d'attaques contre la force multinationale", selon un porte-parole de l'armée britannique.

Un porte-parole du mouvement du chef chiite radical Moqtada Sadr à Bassorah, Kazem Ali, a menacé d'attaquer les bureaux du gouverneur si les détenus n'étaient pas libérés.

D'autre part, le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a rejeté le rapport du Groupe d'études américain qui propose une nouvelle stratégie en Irak, le jugeant "irréaliste et inapproprié".




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