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Sur le vif

Cachan: le maire 'n'hésitera pas' à saisir la justice

| Vendredi 1 Septembre 2006 à 16:06

           


Jean-Yves Le Bouillonnec, député-maire socialiste de Cachan (Val-de-Marne), "n'hésitera pas", en cas de blocage persistant, à saisir la justice pour demander l'évacuation du gymnase où sont réfugiées environ 200 personnes expulsées d'un squat mi-août. Le maire tente de récupérer les locaux avant la rentrée scolaire, lundi, les élèves d'une école mitoyenne ayant besoin d'accéder au site.

Dans un courrier adressé vendredi au Premier ministre Dominique de Villepin, le député-maire de Cachan, le président du conseil général du Val-de-Marne, Christian Favier, et celui du conseil régional d'Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, demandent la nomination d'un "médiateur qui permette une résolution rapide de cette grave crise humanitaire".

"Juridiquement, l'évacuation du gymnase par la force publique n'est possible qu'en vertu d'une décision de justice. Pour l'instant, il n'y a pas de jugement d'expulsion", déclare Jean-Yves Le Bouillonnec dans un entretien au journal "Libération", vendredi.

"Je tente de trouver une issue par le dialogue. Mais cette possibilité de recours devant les tribunaux existe. Et je n'hésiterais pas à l'utiliser si je constate que le blocage perdure, si j'observe qu'on m'empêche de redonner au gymnase sa vocation ou si la situation sanitaire l'exigeait", ajoute-t-il.

M. Le Bouillonnec ajoute que "d'autres autorités sont susceptibles de se saisir de cette question: le préfet, le président du conseil général, le procureur de la République".

Depuis l'expulsion, ces familles ont refusé les solutions d'hébergement provisoire en hôtel proposées par la préfecture du Val-de-Marne, qui refuse de rouvrir les négociations.

Le député-maire de Cachan a demandé à la préfecture de réactiver sa "proposition d'hébergement hôtelier provisoire pour les personnes en situation régulière et donc susceptibles d'entrer dans le dispositif de relogement qui a été engagé".




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