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Sur le vif

Après Apple et Google, des employés d’Amazon appellent leur patron à cesser de collaborer avec Israël

Rédigé par | Vendredi 28 Mai 2021 à 14:55

           


Des centaines d’employés d’Amazon ont appelé leur direction à cesser de collaborer avec Israël pour protester contre les violations continues des droits des Palestiniens.
Des centaines d’employés d’Amazon ont appelé leur direction à cesser de collaborer avec Israël pour protester contre les violations continues des droits des Palestiniens.
Dans un courrier en date du mardi 25 mai et signé par 600 employés d'Amazon, Jeff Bezos, le patron du géant du commerce en ligne, et l'équipe de direction ont été appelés à mettre un terme aux relations économiques de la firme américaine avec Israël. L'initiative est intervenue un jour après qu'Amazon Web Services (AWS), sous-division du groupe américain spécialisé dans l’hébergement dans le cloud, a signé avec Google un contrat de 1,2 milliards de dollars pour fournir des services de cloud au secteur public israélien ainsi qu'au secteur militaire pour les prochaines années dans le cadre d'un projet appelé Nimbus.

L'accord a été vivement contesté par des centaines d’employés d'Amazon, qui ont apposé leur signature à une missive interne relevée par Middle East Eye. Dans le document, les signataires exhortent leurs dirigeants à « rompre les contrats commerciaux » passés avec Israël et à mettre un coup d’arrêt aux dons et aux contrats signés avec « des compagnies, des sociétés et des gouvernements qui sont complices ou participent à la violation des droits », citant notamment l'armée israélienne.

« Nous demandons aux dirigeants d’Amazon de reconnaître la violation continue des droits fondamentaux des Palestiniens sous occupation illégale, comme en témoignent les Nations Unies et les organisations de défense des droits de l'Homme, et ce sans utiliser un langage qui implique une symétrie de pouvoir ou une équivalence de situation qui minimise et dénature » les violences infligées au Palestiniens « depuis plusieurs décennies », signifie-t-on dans le courrier.

Les récentes violences commises par Israël à Jérusalem et à Gaza ne peuvent, « une fois de plus, être approuvées activement ou passivement » par Amazon, ajoutent les signataires, qui précisent que leur entreprise emploie par ailleurs, des Palestiniens dans le monde entier, y compris à Tel Aviv et à Haïfa. « Ignorer la souffrance des Palestiniens et de leurs familles chez eux revient à effacer nos collègues palestiniens. »

Google et Apple également épinglés

« Amazon n’est pas l’espace le plus ouvert pour échanger sur ces questions mais elles sont abordées en groupe et nous cherchons vraiment à ce que le problème soit reconnu », a confié un des rédacteurs de la lettre à Middle East Eye. « Nous ne nous attendons pas à une réponse de la direction mais nous espérons que, grâce à une pression interne et externe, elle ressentira peut-être le besoin de revoir sa position. »

Les PDG d’Apple et de Google, Tim Cooke et Sundar Pichai, ont également été confrontés à une levée de boucliers de leurs employés, qui ont invité leurs patrons à ne plus fermer les yeux sur les agissement d'Israël. Avant les employés d’Amazon, près de 1 000 membres de l’Association des musulmans d’Apple ont appelé leur direction à ne plus être indifférents au sort de « millions de Palestiniens souffrant actuellement d’une occupation illégale » imposée par Israël.

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