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Points de vue

Raffarin, une main de fer dans un gant de velours

Rédigé par Mohammed Colin | Mercredi 27 Novembre 2002 à 00:00

           


Jean-Pierre Raffarin se souvient de la fièvre sociale de l’automne 1995, et ne veut pas commettre les mêmes erreurs que l’ancien premier ministre Alain Juppé. Il préfère donc jouer la carte du dialogue social. Une nouvelle fois, le Premier ministre fait valoir ses qualités de communicant en optant pour l’humanité et la fermeté. Il surfe ainsi sur la vague des contestations avec une main de fer dans un gant de velours, comme le fait remarquer The Wall Street Journal.

Bien sûr, il prend soin de ne pas s’exposer sur le front, laissant chaque ministère s’occuper des problèmes. Chaque ministre s’est donc mis à la table des négociations. Le ministre de l’intérieur, quant à lui dans la ligne de la fermeté, a activé un dispositif de gestion de crise. Ce qui a conduit pour stopper les barrages à confisquer aux chauffeurs routiers leur outil de travail qu’est le permis de conduire.

Il faut dire que nous sommes loin des boulevards parisiens de jadis qui accueillaient des centaines de milliers de mécontents. La défense du service public n’a pu mobiliser ce mardi 26 novembre que 100 000 personnes.

Mais, un dossier brûlant celui des retraites attend le gouvernement. Avec les assurances maladies, les garanties de retraites constituent les maillons les plus fondamentaux de la mécanique de solidarité dans notre société. Toutes ces dispositions ne suffiront pas à Jean-Pierre Raffarin pour apaiser les futures contestations. Il devra faire preuve d’une véritable volonté politique sur ce dossier épineux s’il veut surmonter une véritable épreuve de force et éviter une ébullition sociale dans le pays.




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