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Sur le vif

L'hommage de Macron et Mélenchon à Brahim Bouarram, victime de l'extrême droite

Rédigé par | Lundi 1 Mai 2017 à 12:00

           


L'hommage de Macron et Mélenchon à Brahim Bouarram, victime de l'extrême droite
Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram mourrait noyé sur les quais de Seine. Le jeune marocain de 29 ans, père de deux enfants, est attaqué en public par un groupe de trois skinheads, qui faisait partie du cortège annuel du Front national organisé en l'honneur de Jeanne d’Arc. L'un d'eux décide de le jeter dans la Seine au niveau du Pont du Carrousel, à Paris.

Le meurtre, perpétré durant l'entre-deux tours présidentielle qui avait opposé Lionel Jospin à Jacques Chirac, avait alors provoqué l'émoi jusqu'au plus haut sommet de l'Etat. Une manifestation contre le racisme organisée peu après le drame avait réuni 12 000 personnes. 22 ans plus tard, l'extrême droite, au travers du Front national, est au second tour de l'élection présidentielle, plus forte que jamais.

Un lourd passé du FN à ne pas oublier

Tandis que la candidate du FN Marine Le Pen a choisi de faire campagne à Villepinte (Seine-Saint-Denis) où elle tient un meeting lundi 1er mai aux côtés de Nicolas Dupont-Aignan, Emmanuel Macron a déposé, plus tôt dans la journée, une gerbe de fleurs devant la plaque commémorative et a observé une minute de silence en hommage à Brahim Bouarram.

Il était accompagné de la maire de Paris Anne Hidalgo, de son prédécesseur Bertrand Delanoë mais aussi du fils de Brahim Bouarram, Saïd, qui avait 9 ans à l'époque des faits. Ce dernier, qui préside le comité de soutien de l'élu parisien Ian Brossat, a appelé fin avril à faire barrage au FN dimanche 7 mai.

L'hommage symbolique du candidat d’En Marche pour Brahim Bouarram vient après celui organisé vendredi 28 avril au village d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) dont la population avait été massacrée en 1944 par des nazis, puis au Mémorial de la Shoah et au Mémorial des martyrs de la déportation dimanche 30 avril, à l'occasion de la Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation. Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, qui n'a jusque là pas appelé à voter clairement pour Emmanuel Macron, s'est aussi recueilli devant la plaque commémorative en l'honneur de Brahim Bouarram.

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Rédactrice en chef de Saphirnews En savoir plus sur cet auteur



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