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Sur le vif

« Jour du départ » : les Égyptiens ont défilé en masse pour le 11e jour de mobilisation

Rédigé par La Rédaction | Samedi 5 Février 2011 à 13:45

           


C’est dans le calme et avec ferveur que les Égyptiens se sont rassemblés sur la place de Tahrir, au centre du Caire. En ce vendredi 4 février, baptisé « jour du départ » par les manifestants, des milliers de personnes ont une nouvelle fois demandé la démission du président Hosni Moubarak. ce dernier avait déjà annoncé mardi 1er février qu’il ne briguerait pas un cinquième mandat lors des élections de septembre prochain.

A la suite des violences des derniers jours, le président a pris la parole affirmant qu’il « aimerait bien quitter le pouvoir mais qu’il craint désormais que le pays ne sombre dans le chaos ». Les spéculations sur sa succession sont allées bon train toute la journée. Le Prix de Nobel de la paix, Mohamed El Baradei a déclaré qu’il ne serait pas candidat à la présidentielle, affirmant n’être qu’« un agent du changement » en Égypte. Les Frères musulmans, dont le parti est toujours interdit, ont, quant à eux, déclaré dans la matinée de vendredi « ne pas vouloir présenter un candidat à la présidentielle » mais vouloir participer « aux négociations d’après régime (de Moubarak) ».

En fin d’après-midi, le Premier ministre Ahmad Chafic a plaidé pour qu’Hosni Moubarak puisse « terminer son mandat », dans le but d’« assurer la transition pacifique du pouvoir ». L’Union européenne avait réagi pour demandé d’amorcer dès maintenant cette « transition démocratique » du pays.

Le président de la Ligue arabe Amr Moussa est venu soutenir les manifestants sur la place de Tahrir. Pour lui, Moubarak devrait « terminer son mandat », car il estime que l’Égypte « ne pourrait pas organiser d’élections demain ou dans un mois ». *

Mais un communiqué d’Associated Press fait état d’un scénario envisagé par Washington. L’administration d’Obama aurait proposé aux autorités égyptiennes le départ de Moubarak et son remplacement par un gouvernement provisoire. Celui-ci serait soutenu par l’armée dans le but d’organiser des élections « libres et équitables ». Ce gouvernement transitoire pourrait être gouverné par le vice-président Omar Souleimane.


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