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Points de vue

'Je ne suis pas favorable à la suppression du Concordat'

Rédigé par Propos recueillis par Fouad Bahri | Mercredi 14 Mars 2007 à 20:35

           

Nathalie Griesbeck est une députée européenne (UDF) qui devrait se présenter à Metz, pour les élections municipales de 2008. Invitée et présente à la journée organisér par l'AAJB, sur les questions de formations professionnelles, nous avons voulu en savoir plus sur cette femme dynamique et fervente supportrice de François Bayrou.



Nathalie Griesbeck, députée européenne
Nathalie Griesbeck, députée européenne

Saphirnews.com :On vous annonce comme candidate aux prochaines municipales à Metz…

Nathalie Griesbeck : Comme dans la nature, la politique a son rythme. Le rythme qui est le notre aujourd’hui, pour la France, c’est d’abord l’élection présidentielle, où les français vont choisir leur président. Cette élection sera suivie, dans la foulée, des législatives qui devrait donner logiquement une majorité à ce président pour qu’il puisse mettre en œuvre son programme. Puis, le printemps de l’année prochaine, il y aura deux consultations importantes, les municipales puis les cantonales. Je suis une femme simple, et j’annoncerai à la fin du premier semestre de cette année si, oui ou non, je me présente à cette élection municipale.

Cette journée est consacrée à la formation professionnelle et à l’orientation des jeunes. Que préconisez-vous comme solutions pour remédier à ces problèmes ?

N.G : J’enseigne à l’université et j’ai donc sur cette question une vision de l’intérieur. Je forme des cohortes de jeunes dans le domaine du droit, qui est un domaine qui conserve beaucoup de débouchés, au sein des entreprises. Je pense que les universités doivent se réformer et que les filières de l’université doivent mieux correspondre aux besoins de l’économie. Il faudrait par exemple que l’on adapte la taille des promotions par rapport aux offres économiques, que l’on peut, à peu près anticiper. Concernant les médecins, on aurait du prévoir nos besoins il y a dix ans déjà, cela aurait permit d’éviter un recrutement brutal et rapide de nombreux médecins, au détriment de leur qualité. Globalement, il faut privilégier les filières scientifiques et linguistiques, et faire davantage confiance aux enseignants.

En cas de candidature, quelle politique comptez-vous menez sur le sujet du concordat et de son élargissement à l’islam ?

N.G : Le régime du concordat pour la Moselle et les deux départements alsaciens est une spécificité intéressante pour les cultes. Ce concordat, signé sous Napoléon, devrait pouvoir être élargi à l’ensemble des cultes, dont l’islam évidemment. Je ne suis pas favorable à la suppression du concordat mais à son application équitable. Ceci implique le financement de lieux de culte, le respect de cette religion (ndlr : l’islam) au même titre que les autres, et la possibilité pour les enfants de suivre des cours de religion dispensés dans les établissements scolaires, comme c’est déjà le cas pour les deux religions chrétiennes et la religion juive.

En tant que militante et député de l’UDF, partagez-vous le soutien que François Bayrou a apporté à Charlie Hebdo dans le procès des caricatures ?

N.G : Je trouve que cette histoire des caricatures était très insultante et pas du tout intelligente, en particulier l’amalgame entre l’islam et le terrorisme.
Cela dit, nous sommes nombreux à penser que la liberté de pensée et la liberté d’opinion dans laquelle la liberté de la presse s’inscrit est aussi une valeur très importante. A ce titre, il faut trouver un équilibre qui respecte toutes ces libertés, et la liberté religieuse, et la liberté d’opinion.




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