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Culture & Médias

Jaleh Bradea : 'L'Orient et l'Occident interagissent sans cesse l'un avec l'autre'

Rédigé par Propos reccueillis par Assmaâ Rakho Mom | Lundi 17 Novembre 2008 à 08:10

           

Toute nouvelle chroniqueuse arrivée dans l'émission diffusée par France 5 'On n'est pas que des parents' à la rentrée 2008, Jaleh Bradea bouscule les clichés et autres idées reçues. En particulier sur les femmes dans le monde arabo-musulman. Sa chronique, intitulée 'Vu d'Orient', met régulièrement en lumière les mini révolutions que connait l'Orient, en particulier celles concernant les femmes. Ainsi de la première femme Egyptienne ayant été autorisée par l’Etat à mener une cérémonie de mariage, ou encore des femmes nommées 'mourchidates' (prédicatrices) au Maroc, etc. Entretien avec la chroniqueuse.



Jaleh Bradea, chroniqueuse de l'émission 'On n'est pas que des parents' (France 5)
Jaleh Bradea, chroniqueuse de l'émission 'On n'est pas que des parents' (France 5)

Saphirnews : Comment avez-vous été recrutée par l'émission 'On n'est pas que des parents' ?

Jaleh Bradea : L'émission cherchait à lancer cette nouvelle chronique pour la rentrée 2008. France 5 leur a parlé de moi pour le casting qui allait être programmé. J'ai donc passé le casting en juin dernier et j'ai été choisie. France 5 me connaissait car en 2005, j'avais une émission sur TV5 Monde, intitulée « Destins de Femmes », une émission de rencontre entre deux femmes, venant de part et d'autre du Monde (Orient/Occident, Nord/Sud) et échangeant autour des thèmes de société liés à leur vie. (J'y avais notamment reçu Simone Veil, Claudie Haigneré, Leila Shahid - Palestine, Souha Bechara - Liban, Zohra Ben Lakhdar - Tunisie…).

Comment définiriez-vous votre chronique 'Vu d'Orient' ?
J. B. : Pour moi, c'est en même temps un regard venu d'Orient et un regard différent sur l'Orient. L'Orient et toute son histoire, sa richesse, ses mystères et ses contradictions. Avec le désir d’aller au-delà de ce qu'on entend habituellement dans les médias occidentaux, surtout depuis quelques années.

A quelle fréquence la présentez-vous ?

J. B. : J'interviens un lundi sur deux.

Comment choisissez-vous vos sujets ?

J. B. : Dans ma propre vie, dans les interrogations et les remarques que j'ai de mon entourage non oriental et qui m'étonnent parfois car il y a beaucoup d'idées reçues. Dans l'actualité aussi évidemment…
Tout en tenant compte de la ligne éditoriale de l'émission qui s'adresse aux hommes et aux femmes dans leur vie quotidienne et leur vie de couple.
J'essaie de présenter de façon équilibrée des sujets sérieux de société et des sujets plus légers. Car, ça, c'est la vie tout simplement, partout dans le monde !

Avec cette chronique, pouvons-nous dire que vous êtes désireuse de montrer que rien n'est figé dans le monde arabo-musulman ?

J. B. : Non, rien n'est figé biensûr comme pour le reste du Monde. Et encore moins aujourd'hui où tout va très vite, entre autres avec Internet et les chaînes de télévision satellite. Il n'y a plus un pays isolé du reste du Monde. L'Orient et l'Occident interagissent sans cesse l'un avec l'autre, ils ne peuvent pas se passer l'un de l'autre ! En tant qu'orientale vivant en France, c'est de cette façon que je le vis. Il n'y a pas une seule vérité mais plusieurs réalités dont il faut tenir compte. Et je veux surtout montrer que cette ouverture, cette diversité est une richesse pour le Monde.

Vous mettez régulièrement en avant des initiatives ou des avancées touchant la gente féminine, qu'elles soient religieuses ou sociales. Est-ce un choix ?

J. B. : En tout cas, c'est clairement une tendance chez moi, peut-être un réflexe. Et ce sont des sujets qui sont bien adaptés à l'émission. Je veux montrer qu'il y a aussi des avancées dans les pays orientaux et que l'image qu'on a de la femme orientale de ce côté-ci de la planète n'est pas toujours juste. En tout cas je veux saluer toute action positive pour les femmes ou menée par des femmes.

Votre chronique est-elle relue avant passage à l'antenne ou êtes-vous totalement libre ?

J. B. : Oui, elle est relue par une rédactrice en chef, comme toutes les autres chroniques, (et d'ailleurs comme dans toutes les émissions). Mais je ne le vis pas du tout comme un manque de liberté. C'est plutôt une possibilité d'échange. J'ai porté aussi la responsabilité éditoriale d'une émission, et c'est beaucoup plus stressant ! J’échangeais alors beaucoup avec mes producteurs. J’aime cette liberté et cette richesse qui s’inscrivent dans l’échange…

Jaleh Bradea : 'L'Orient et l'Occident interagissent sans cesse l'un avec l'autre'

Le sujet de votre prochaine rubrique ?

J. B. : Ce n'est pas encore totalement arrêté, mais après avoir fait deux sujets plutôt sérieux, je pense que ce sera un sujet plus léger : le « Khol» peut-être. Un produit incontournable pour la beauté des femmes dans le monde entier et qui nous vient d'Orient. Un produit qui au départ était utilisé pour ses vertus thérapeutiques. Aujourd’hui, il transforme chaque regard, en un regard d’une beauté venue d’Orient !



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