Connectez-vous S'inscrire

Sur le vif

Interdiction des abayas : le gouvernement fait bloc derrière Gabriel Attal

Rédigé par Benjamin Andria | Lundi 4 Septembre 2023 à 07:00

           


© Département des Yvelines/CC BY-ND 2.0
© Département des Yvelines/CC BY-ND 2.0
A droite toute. Le chef de l'État Emmanuel Macron a assuré, vendredi 1er septembre, vouloir être « intraitable » sur l'interdiction des abayas et des qamis à l'école, promettant que le gouvernement ne laissera « rien passer » face à ceux qui veulent « essayer de défier le système républicain ».

Interrogée sur le sujet dimanche 3 septembre, la Première ministre Elisabeth Borne a défendu l'interdiction en niant toute « stigmatisation » envers les musulmans. Elle a dénoncé sur RTL « la manipulation et des tentatives de provocation de la part de certains » en citant expressément LaFrance insoumise (LFI), vent debout contre la mesure instaurée pour la rentrée scolaire qui débute ce lundi 4 septembre.

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, est allé plus loin dans la défense de cette interdiction, en déclarant que le port des abayas est « un nouveau test de l’islam politique contre la République » qui « n’a pas sa place dans l’école de la République ».

Quelques jours plus tôt, c'est le ministre des Outre-mer, Philippe Vigier, qui indiquait auprès de représentants religieux à l'occasion d'un déplacement à La Réunion « l'abaya, ce n'est pas un sujet de tolérance, chacun vit sa religion comme il l'entend mais il y a des signes ne sont pas compatibles avec la laïcité ».

Le Conseil d'Etat saisi en urgence

En pleine polémique autour des abayas, la secrétaire d’État chargée de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache, a même soutenu l'idée d'une expérimentation d'une « tenue scolaire » dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, et uniquement dans ces zones pour, dit-elle, « réduire les inégalités et enlever une charge mentale à tous les parents ». Une proposition décriée par ses détracteurs pour sa nature discriminatoire et stigmatisante envers les quartiers populaires.

Craignant « un profilage ethnique » visant « principalement les enfants présumés musulmans », l'association Action Droits des Musulmans (ADM) a saisi, vendredi 1er septembre, le Conseil d'État en urgence pour faire suspendre la nouvelle mesure qui signe une « immixtion injustifiée dans l’exercice du culte musulman ». L'abaya n'est en effet pas considéré comme une tenue religieuse par nombre de responsables musulmans.

« Cette restriction de l'abaya risque encore de stigmatiser davantage les musulmans et de porter atteinte à leurs droits fondamentaux sur les plans social, culturel et éducatif », plaide l'association dans le recours déposé par Me William Bourdon et Vincent Brengarth.

« Cette interdiction encourage les personnels de l'Éducation nationale à exiger des élèves qu'ils divulguent leurs convictions religieuses » pour déterminer le caractère religieux ou non de leur tenue, ce qui constituerait « une atteinte grave et manifestement illégale au droit au respect de la vie privée des élèves ».

Lire aussi :
Interdiction des abayas et qamis : ce que dit la note de service de l'Education nationale
Abayas à l'école : les limites juridiques d'une interdiction générale qui dérange
Interdiction de l'abaya à l'école : la riposte que les Insoumis préparent
Interdiction de l'abaya à l'école : le CFCM craint « un précédent grave, dangereux et discriminatoire »
Abayas à l'école : une tenue qui n'est « pas un signe religieux musulman »
Abayas et qamis à l’école : « Une nouvelle réglementation serait un aveu d’impuissance des pouvoirs publics »




Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Rond LEDARON le 05/09/2023 20:51 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Normal, la psychose est collective.

2.Posté par Premier janvier le 06/09/2023 20:42 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
C'est complètement con.
L'abaya est une cape.
Si l'on interdit l'abaya et pas les capes c'est en vérité ce que l'on autorise que l'on dit.
Seulement ce serait trop long a nommé. Mais c'est en vérité tout ce qui n'est pas une abaya que l'on autorise.
Ce que l'on veut nous dire. C'est. Vous pouvez porter ce que vous voulez. Sauf.
On veut nous dire un semblant d'autorité. Ou de liberté. On ne sais pas bien.
Puisque l'on ne sait pas. Reste un jugement.
Ce n'est pas toi qui ouvre ton armoire le matin quand tu t'habilles. C'est moi.
C'est bien toi qui ouvres ton armoire. Mais c'est moi qui choisis.

3.Posté par Premier janvier le 06/09/2023 20:47 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Les musulmans s'habillent comme des terroristes.
C'est le plus haut niveau de l'Etat qui le dit.
Monsieur Macron lui même.
Il faut penser à monsieur Paty dit t'il.


SOUTENEZ UNE PRESSE INDÉPENDANTE PAR UN DON DÉFISCALISÉ !