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Sur le vif

Fréjus : la mairie gèle ses aides à un centre social pendant le Ramadan

Rédigé par Lina Farelli | Vendredi 25 Mai 2018 à 16:48

           


Contre ce qu’il appelle « une optique communautariste inacceptable », le maire FN de Fréjus David Rachline a décidé, vendredi 25 mai, de geler la subvention municipale à l’intention du centre social de la Gabelle, un quartier où une mosquée a finalement pu ouvrir malgré de nombreuses contestations de la mairie.

Pour justifier sa décision, cet élu de l’extrême droite, un proche de Marine Le Pen, a dépouillé l’affiche du centre social, relevant la présence d'un croissant islamique et d'horaires de distribution coïncidant avec la rupture du jeûne chaque vendredi du mois du Ramadan ainsi que le soir du 27e jour de jeûne. David Rachline y a vu une interpellation « spécifiquement orientée vers les fidèles de ce lieu » alors même qu'il est explicitement indiqué que les repas sont « ouverts à toutes personnes dans le besoin », comprenons musulmanes ou non.

Selon ses propos rapportés par France Bleu, « il n'y a évidemment aucune position de principe contre les "repas solidaires" et toute action en faveur des plus démunis, indépendamment de leur religion. Mais la distribution de cadeaux ne se fait pas le soir de Noël durant la messe ! La distribution de cadeaux ou le repas se font de manière totalement laïque à l'adresse de tous les habitants de la commune dans le besoin. Là, c'est bien différent et explicite ».

Sur Twitter, David Rachline affirme ne pas vouloir céder face à « ce type d’événements qui bafouent la laïcité et encouragent le communautarisme ». Alors que certains félicitent sa décision, d’autres la condamnent et qualifient ses propos de « haineux ». Dorénavant, selon le maire, « un point sera rapidement fait » avant de réaffecter la subvention d’environ 300 000 euros que la municipalité consacre aux trois centres sociaux de la ville. Pour lui, le but de cette démarche consiste à éviter que l’argent public soit utilisé « pour céder aux sirènes du communautarisme dans certains quartiers de la ville ».





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