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Finance éthique

Finance islamique : un secteur en pleine expansion pour 2012

Rédigé par Hanan Ben Rhouma (avec Reuters) | Mercredi 23 Novembre 2011 à 17:01

           

Avec la crise financière, la finance islamique ne cesse de conquérir de nouvelles parts de marché. Selon une dernière étude, les actifs financiers islamiques devraient progresser de 33 % par rapport à 2010 pour atteindre 812 milliards d'euros d'ici à la fin 2012. Devant cette opportunité, un consortium de banques islamiques et d'associations du secteur financier a lancé, mardi 22 novembre, le premier taux interbancaire compatible avec les principes islamiques.



Finance islamique : un secteur en pleine expansion pour 2012
La finance islamique a le vent en poupe. Les actifs financiers islamiques devraient progresser de 33 % par rapport à 2010 pour atteindre 812 milliards d'euros (1 100 milliards de dollars) d'ici à la fin 2012, selon un rapport publié mardi 22 novembre par la société de consultants Ernst & Young. En cause : la crise financière mondiale, qui a mis en déroute la confiance à l’égard des placements traditionnels.

La croissance devrait être particulièrement forte au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA), avec des actifs qui atteindront 990 milliards de dollars en 2015 contre 416 milliards en 2010, alors que de nouveaux pays s'ouvrent à la finance compatible avec la religion musulmane. Selon l’étude, les changements de régimes politiques liés aux soulèvements populaires en Afrique du Nord ont impulsé auprès des nouveaux gouvernements la volonté de faire de la finance islamique une activité clé de l’économie de leur pays dans les prochaines années.

« La finance islamique permet une distribution plus équitable de la richesse et empêche les effets de levier excessifs. On constate soudainement un plus grand attrait (pour ces actifs) et une plus grande acceptation », relève Ashar Nazim, qui dirige les services financiers islamiques chez Ernst & Young. Les banques islamiques de la région MENA devrait ainsi afficher un taux de croissance annuel de 20 % sur les cinq prochaines années contre moins de 9 % pour les banques conventionnelles.

Toutefois, l'absence d'un environnement législatif, réglementaire et fiscal favorable parmi les pays de l'Organisation pour la coopération islamique (OCI) continuera à entraver l'activité du secteur en accroissant les coûts des banques islamiques, prévient le rapport.

Le premier taux interbancaire islamique lancé

Les initiatives internationaux tendant à promouvoir le secteur de la finance islamique se multiplient. Le premier taux de référence interbancaire islamique (IIBR), reposant sur les taux de 16 banques islamiques et branches islamiques de banques conventionnelles principalement basées au Moyen-Orient, a d'ailleurs été lancé mardi 22 novembre.

Le taux, initié par Thomson Reuters, le groupe spécialisé dans la finance qui avait lancé en avril dernier le premier indice boursier de l’alimentation halal, correspond au retour sur investissement moyen attendu pour un financement interbancaire à court terme et compatible avec la charia. Il sera utilisé comme base pour évaluer le prix d’un large éventail d’instruments financiers islamiques, dont les sukuk (obligations islamiques).

L'IIBR doit permettre de résoudre l'une des sources de tension dans les activités financières islamiques : l'islam interdit les intérêts dans toute transaction mais le secteur de la finance islamique a longtemps utilisé le taux interbancaire Libor (London Interbank Offered Rate) comme référence en l’absence d’un taux compatible avec la charia.

Les responsables de l’IIBR espèrent bien que la Malaisie, l’un des principaux acteurs mondiaux de la finance islamique, les rejoigne afin de donner une dimension plus internationale de leur indice et ainsi entraîner d’autres institutions financières non membres de l’IIBR à les rejoindre. Les banques malaisiennes ont, en effet, leur propre taux de référence interbancaire islamique (fondé sur leur monnaie locale) mais sont en discussion avec l’AAOIFI concernant une éventuelle intégration dans l’IIBR (fondé sur le dollar américain).

Le lancement de l’IIBR montre que la finance islamique a fini par acquérir un niveau et une notoriété grâce auxquels elle peut largement rivaliser avec la finance conventionnelle, selon certains experts qui présentent ce système comme moins risqué et plus stable que la finance conventionnelle.






Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par reguibi le 24/11/2011 09:56 | Alerter
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L'slam interdit l'usure et l'argent virtuel, et on nous dit qu'a la place du taux usurier, on utilise la mourabaha c'est a dire le gain. Quel est la différence entre mourabaha et riba ('usure)?
Pour moi c'est la méme chose!
c'est sacandaleux de difformer l'éthique musulmane pour en faire un outil de la finance au service des mémes ennemis de l'humanité!
Stop a la tricherie et a la fausse interpretation des tectes sacrée, on n'en a assez!
J'éspére que les musulmans ne tomberons pas dans ce piége que leurs tends encore une fois le diable et ces adeptes de la finance tueurent des vrais valeurs et de la realité!

2.Posté par amine soussi le 25/11/2011 10:00 | Alerter
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voila un article recent sur les banques islamiques

3.Posté par Le Coran et laSunna n''ont interdit que l''intérêt usuraire et non tout intérêt, les ulémas se sont encore trompés le 24/12/2012 19:17 | Alerter
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Le Coran et la Sunna condamnent uniquement l’intérêt usuraire (riba) et non tout intérêt. Donc, les oulémas se sont encore trompés. Les banques islamiques ne le sont que de nom. Mohamed (saws)
a anticipé sur la démonétisation de l’or et l’émission inflationniste de billets de banque Allahou Akbar
Le Coran interdit catégoriquement l'usure (riba) qui est un des plus grands péchés par son caractère abominable Même la législation en France, tirée du droit musulman sous Napoléon Bonaparte, converti à l’Islam avant sa mort en prison, a prohibé tout taux d'intérêt usuraire. Rappelons au passage que le poète HUGO aussi était converti à l'islam (consulter nos articles sur Internet à ce sujet). Un peu partout dans le monde, y compris dans l’espace UEMOA, les banques centrales fixent le taux usuraire d’intérêt prohibé aux banques commerciales
A propos de l’usure (riba), voici ce que Dieu a décrété dans le Coran S 2 : La vache (Al-Baqarah), V 275 - 279.
« Ceux qui mangent [pratiquent] de l'intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. Cela, parce qu'ils disent : « Le commerce est tout à fait comme l'intérêt » Alors que ALLAH a rendu licite le commerce, et illicite l'intérêt. Celui, donc qui cesse dès que lui est venue une exhortation de son Seigneur, peut conserver ce qu'il a acquis auparavant; et son affaire dépend d' ALLAH . Mais quiconque récidive... alors les voilà, les gens du Feu ! Ils y demeureront éte...  


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