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Sur le vif

Etats-Unis : Joe Biden président, la fin du Muslim Ban actée

Rédigé par | Mercredi 20 Janvier 2021 à 15:30

           


Joe Biden succède officiellement à Donald Trump mercredi 20 janvier au poste de président des Etats-Unis. © Gage Skidmore/Flickr
Joe Biden succède officiellement à Donald Trump mercredi 20 janvier au poste de président des Etats-Unis. © Gage Skidmore/Flickr
« Un jour nouveau se lève sur l’Amérique. » Joe Biden a bel et bien l’intention d'abroger plusieurs des mesures emblématiques prises par Donald Trump pendant son mandat. Alors que son investiture est prévue mercredi 20 janvier à midi heure locale (18h à Paris) à Washington aux côtés de sa vice-présidente Kamala Harris, son nouveau chef de cabinet Rob Klain a confirmé, dans un mémo rendu public samedi 16 janvier, que la nouvelle administration lancera dans les dix prochains jours une vague de mesures pour annuler certaines décisions politiques prises par l'administration Trump.

Plusieurs d'entre elles seront abrogées dès son investiture. Parmi elles, figure le très décrié Muslim Ban, le décret discriminatoire instauré en 2018 et interdisant l'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de six pays à majorité musulmane. Cette mesure, qui avait provoqué l’indignation des Américains de confession musulmane et bien au-delà, avait été dénoncé à de nombreuses reprises par le camp démocrate, y compris par le candidat Biden qui, pendant sa campagne électorale, avait promis d’y mettre un terme.

« En tant que président, je travaillerai avec vous pour retirer le poison de la haine de notre société afin d'honorer vos contributions et de rechercher vos idées. Mon administration ressemblera à l'Amérique, avec des Américains musulmans servant à tous les niveaux », avait déclaré Joe Biden en octobre 2020 à l’intention des Américains musulmans.

Le Muslim Ban n’est pas la seule décision politique de l’administration Trump que Joe Biden compte mettre fin. Le nouveau président a prévu de mettre en place une nouvelle gestion de la crise sanitaire du Covid-19, qui a tué plus de 400 000 Américains et a assuré qu’il ferait vacciner 100 millions de personnes au cours des 100 premiers jours de son mandat. Il s'est aussi engagé à faire revenir les États-Unis dans l'accord de Paris sur le climat et, dans un autre domaine, à suspendre les travaux de construction d'un mur à la frontière avec le Mexique et son financement grâce au budget du Pentagone.

Une cérémonie d'investiture sous haute tension

De son côté, Donald Trump, qui n’a toujours pas félicité son successeur et qui refuse d'assister à la cérémonie d'investiture, a posté un message sur la chaîne Youtube de la Maison blanche et a invité les Américains à « prier » pour l’administration Biden. « Cette semaine, une nouvelle administration va être investie et nous prions pour qu'elle réussisse à maintenir l'Amérique en sécurité et prospère », a-t-il déclaré. Il est aussi revenu sur ses quatre années de mandat dont il s’est félicité. « Nous avons fait ce pour quoi nous sommes venus ici, et bien plus encore. (...) Nous avons reconstruit la meilleure économie du monde », a-t-il jugé.

Le milliardaire républicain a également évoqué l’attaque contre le Capitole survenue le 6 janvier, qui a marqué les derniers jours de sa présidence. « Tous les Américains ont été horrifiés par l'assaut contre notre Capitole. La violence politique est une attaque contre tout ce que nous chérissons en tant qu'Américains. Elle ne peut jamais être tolérée », a-t-il déclaré. Une violence que le président avait pourtant encouragée en invitant ses partisans à marcher sur le Capitole, ce qui lui a valu de vertes critiques, y compris parmi les Républicains.

Face aux menaces entourant la cérémonie d'investiture, un dispositif exceptionnel de sécurité a dû être mis en place, le Pentagone redoutant l'infiltration d'éléments extrémistes qui viendrait perturber l'événement. Plus de 20 000 soldats de la Garde nationale ont été déployés à Washington. Signe de la forte tension qui règne sur place, et parce que des policiers et militaires en civil ont participé à l'assaut contre le Capitole, le FBI a décidé de contrôler les militaires et en a ainsi écarté 12 du dispositif de sécurité de la cérémonie.

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