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Sur le vif

Affaire du foulard à Creil : Ghaleb Bencheikh regrette ses propos sur le roi du Maroc Hassan II

Rédigé par Lina Farelli | Lundi 4 Février 2019 à 09:56

           


Affaire du foulard à Creil : Ghaleb Bencheikh regrette ses propos sur le roi du Maroc Hassan II
Après ses propos largement critiqués sur le voile, Ghaleb Bencheikh s'était expliqué. Mais c'est sur un autre point que le président de la Fondation de l'islam de France (FIF) a été vivement critiqué, à savoir le rôle joué par feu le roi Hassan II du Maroc dans le cadre de l'affaire du foulard à Creil en 1989. Des propos pour lesquels il regrette la « méprise ».

Que s'est-il passé ? Retour en arrière. En marge de la présentation de vœux de la FIF, jeudi 31 janvier, Ghaleb Bencheikh, dans une de ses envolées lyriques, a déclaré : « J’ai toujours pensé, je ne l’ai jamais caché depuis l’histoire des fillettes à peine nubiles qu’on a emmitouflées à Creil sous prétexte que le Commandeur des croyants au Maroc dit qu’il faut respecter le voile, alors qu’aucune femme de sa famille n’est voilée. Et ça a commencé comme ça. »

Ces mots du président de la FIF ont été aussitôt condamnés par des responsables musulmans proches du Maroc qui ont exprimé leur « profonde indignation » face à ses propos qui falsifient une « vérité historique » et portent « atteinte à la mémoire du Roi défunt » Hassan II. Car, lorsque l'affaire avait éclaté en 1989, ce dernier avait exhorté les collégiennes qui refusaient d'ôter leur voile de le retirer pour retourner sur les bancs de l’école.

« Une ellipse involontaire », plaide Ghaleb Bencheikh

« Il est assez surprenant que l’affaire du foulard à Creil, très médiatisée à l’époque et les archives en sont témoins, prête le flanc à des allégations pareilles. Vingt ans après, le président de la FIF vient contredire la position conciliatrice de Feu sa Majesté le roi Hassan II », s’est indigné le recteur de la Grande Mosquée d’Évry-Courcouronnes Khalil Merroun. Et lui d’ajouter que ces paroles représentent une « atteinte à la mémoire d’un défunt de manière mensongère ». La Grande Mosquée de Saint-Étienne a dénoncé, pour sa part, une « énorme contre-vérité ».

Dans une déclaration faite au média marocain Atlasinfo dimanche 3 février, Ghaleb Bencheikh s’est expliqué en affirmant qu’il avait « omis de préciser » que « c’est le père des fillettes qui a prétendu que c’est le Commandeur des croyants qui lui enjoignait de suivre scrupuleusement ce qu’il y a dans le Coran ».

« Bien entendu, l’histoire retient que Feu le roi Hassan II a bien joué un rôle crucial dans le dénouement de cette affaire », a-t-il reconnu, avant de souligner qu’il « regrette cette ellipse involontaire ». Il a d’ailleurs précisé le caractère « exemplaire » de l’intervention du roi Hassan II dans cette affaire.

*Mise à jour : Bien que des regrets aient été formulés par Ghaleb Bencheikh, l'Union des mosquées de France (UMF) exige des « excuses officielles »

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