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Sur le vif

Une voiture fonce sur la mosquée de Colmar : ce que l'on sait

Rédigé par Saphirnews | Samedi 21 Septembre 2019 à 22:54

           


Une voiture fonce sur la mosquée de Colmar : ce que l'on sait
Les faits qui se sont déroulés ce samedi 21 septembre, entre 19h et 20h, ont choqué les fidèles de la mosquée El-Amal à Colmar, dans le Haut-Rhin. Un véhicule a volontairement foncé sur l’entrée du lieu de culte. Il a d’abord percuté des plots en bois sur l’avenue, avant de défoncer le portail de la mosquée et de s'encastrer contre un mur de l’édifice. Selon DNA, des démineurs avaient fait le déplacement pour s’assurer que la voiture ne contenait pas d'explosif.

Aucun blessé n’est heureusement à déplorer, si ce n’est le conducteur qui a été interpellé très rapidement par la police avant d’être transporté à l’hôpital. L’identité de l’homme, qui serait inconnu des services de police, n’a pas été dévoilée à ce stade. « Un individu a projeté son véhicule contre l’entrée de la grande mosquée un peu avant 20h », a indiqué à l'AFP la préfecture du Haut-Rhin, précisant qu’« une enquête est en cours ».*

A ce stade, il n'est pas dit qu'il s'agit d'un attentat mais, sans attendre, le président de l’Observatoire national contre l’islamophobie, Abdallah Zekri, a condamné samedi soir une « attaque » contre la mosquée de Colmar, adressant sa solidarité et sa sympathie aux dirigeants. « Aucun blessé n’est à déplorer, sauf l’auteur ce cette agression odieuse qui aurait pu avoir de graves conséquences, s’il avait percuté des fidèles de la mosquée », a-t-il indiqué, ajoutant que « de tels actes sont l’expression de haine et d’intolérance à l’égard de Français de confession musulmane ou de leurs lieux de culte ».

Selon la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard, citée par Le Télégramme, l’homme, qui s’est blessé à l’arme blanche, a estimé qu’à première vue, il souffrirait « de problèmes psychiatriques ». Il « sera examiné par un psychiatre dès que possible », a-t-elle indiqué.*

*Mise à jour : L'homme a été examiné par un expert psychiatre puis placé en garde à vue lundi 23 septembre. L'expertise psychologique n’a alors révélé ni « abolition », ni « altération » de son discernement. Il a été mis en examen pour « tentative de meurtre », « dégradation d’un lieu de culte » et « violence volontaire avec une arme, en l'espèce, une voiture », a annoncé le parquet mercredi 25 septembre. Il n'a, jusqu'ici, « pas donné d'explication claire sur ses motivations ».

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