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Une nouvelle année pour EMF

Rédigé par Colin Zohra | Lundi 7 Octobre 2002 à 00:00

           

La rentrée universitaire a commencé pour EMF (Etudiants Musulmans de France) et toutes les facultés de France. Lors des dernières élections de mai, la liste EMF avait remporté 7 % des suffrages au CROUS, ce qui fut une véritable surprise dans le monde estudiantin.



La rentrée universitaire a commencé pour EMF (Etudiants Musulmans de France) et toutes les facultés de France. Lors des dernières élections de mai, la liste EMF avait remporté 7 % des suffrages au CROUS, ce qui fut une véritable surprise dans le monde estudiantin.

 

C’est une année pleine de perspectives pour EMF. La liste des Etudiants musulmans de France avait remporté 7 % des suffrages aux élections des représentants étudiants aux Centres Régionaux des Œuvres Universitaires et Scolaires (CROUS), soit 11 élus sur 182. Ces sièges, lui permettront de participer au conseil administratif, au conseil de résidences, et aux différentes commissions et groupe de travail.

L’origine de l’association

EMF est une association estudiantine, crée il y a 13 ans qui a porté dans un premier temps le nom de UISEF, Union Islamique des Etudiantes de France à Bordeaux. Mais à cause de l’amalgame très souvent fait, dû au terme « Islamique », le nom de l’association a donc été modifié.

 

Un engagement vers la solidarité

Son principal travail se faisant au sein de l’université, cette organisation oriente les étudiants musulmans et non musulmans tout au long de leur cycle universitaire. Ses activités occupent trois grand volets : social, culturel et syndical.

Elle veut participer activement à la construction d’une société solidaire. Les étudiants sans ressource peuvent s’inscrire pour percevoir une aide alimentaire chaque semaine, seul syndicat à le faire dans les campus qu’elle occupe, il existe aussi des dons ponctuels.

Le volet culturel permet de faire connaître la culture musulmane, EMF utilise de multiples moyens : colloques, conférences afin de démystifier l’Islam que l’on a tendance à représenter négativement.

 

Son statut de syndicat

A ce propos, l’association se considère comme syndicat, qui participe aux élections pour un meilleur environnement universitaire en faveur des étudiants sans distinction d’origine.  Khalid-Ida-oulahsen explique que ' les seuls financements viennent des dons privés et des recettes des différents activités au niveau national'.Il ajoute, par ailleurs que' le terme musulmans gène alors que ce n’est pas un syndicat communautaire et qu’il est ouvert à tous'.EMF ne perçoit donc pas de subvention et ne dispose pas de locaux pour se réunir.

L’association est présente au niveau national, et dans les régions comme à Nancy, Strasbourg, Lille…mais rencontre une difficulté à s’installer à Paris comme le souligne Khalid: « Paris est une ville immense, il faudrait créer différentes structures dans les universités et  trouver des personnes qui aient la même philosophie et qu’ils aient une même cohérence avec toutes les sections. Notre intention est de nous y installer cette année. »

EMF veut se sentir indépendant afin d’arriver aux objectifs fixés et se considère ouvert à tous. Cela fait 6 années que Khalid fait parti du conseil administratif d’Anima'fac (réseau d'association étudiante)où se retrouve tous les syndicats étudiants de France.

 

Une image éloignée de la réalité

Cette structure comme bien d’autres sont étiquetées à cause de leur revendication d’appartenir à telle religion ou à telle culture. L'UNI et l'Unef ont par exemple dénoncé un risque de dérive communautaire et ont accusé l' EMF de prosélytisme et d'entrisme. Ces deux grands syndicats étudiants ont en réalité beaucoup de mal à digérer leurs reculs dans le monde des étudiants au profit des organisations plus modestes. « L’origine ne devrait pas intervenir dans un droit qui doit être donné à tous on a tendance à faire des amalgames surtout sur les chaînes d’information où beaucoup de téléspectateurs regardent la télévision. Il serait important de définir les terme employés dans tel ou tel discours qui est parfois mal compris », s'indigne Khalid.





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