
Les députés français ont observé, ce mardi 29 avril, dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, une minute de silence en hommage à Aboubakar Cissé, assassiné quelques jours plus tôt dans la mosquée de La Grand-Combe (Gard).
« Nous avons tous été bouleversés par le meurtre d'Aboubakar Cissé, lâchement assassiné dans une mosquée du Gard », a déclaré la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet au préalable. « A l'ensemble de nos compatriotes musulmans, je veux exprimer notre solidarité. Honorer la mémoire d'un homme, c'est respecter la douleur de sa famille et rejeter toute instrumentalisation politique de ce drame. Ce dont nous avons besoin aujourd'hui, c'est de réaffirmer avec force et dignité l'unité de la Nation. »
Cette minute de silence ne s'est néanmoins pas réalisée sans remous. A l'initiative de La France insoumise (LFI), les partis de gauche en avaient fait la demande le matin même auprès de Yaël Braun-Pivet. Mais Renaissance, Les Républicains (LR) et le Rassemblement national (RN) ont opposé leur véto. La présidente de l'Assemblée nationale était alors allée dans leur sens en faisant valoir une règle adoptée en janvier dernier en conférence des présidents selon laquelle il n'y avait plus de minutes de silence « pour des cas individuels ».
Ce refus avait alors déclenché la colère des élus de gauche. Pour le député du Nord David Guiraud, une telle décision, « scandaleuse », « s’inscrit dans la négation permanente, continue, de l’islamophobie en France ». Le Premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, s'était aussi dit « scandalisé », tandis que le président des députés du même bord, Boris Vallaud, a estimé qu'un « hommage républicain doit être rendu dans l'hémicycle ».
Finalement, Yaël Braun-Pivet a changé d'avis. « J’ai décidé que soit observée une minute de silence en hommage à Aboubakar Cissé, dont le lâche assassinat dans une mosquée du Gard a bouleversé le pays, a-t-elle indiqué sur X. Aucun consensus n’était apparu ce matin en conférence des présidents. J’ai échangé depuis avec certains présidents de groupe. Face à l’émotion légitime et compte tenu de l’ignoble instrumentalisation faite par certains de sa mort, j’ai souhaité que nous puissions saluer tout à l’heure sa mémoire. Sobrement et dignement. »
La minute de silence s'est déroulée sans accroc, en l'absence de la plupart des députés d'extrême droite. Le climat de la séance des questions au gouvernement qui a suivi l'hommage était toutefois électrique.
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« Nous avons tous été bouleversés par le meurtre d'Aboubakar Cissé, lâchement assassiné dans une mosquée du Gard », a déclaré la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet au préalable. « A l'ensemble de nos compatriotes musulmans, je veux exprimer notre solidarité. Honorer la mémoire d'un homme, c'est respecter la douleur de sa famille et rejeter toute instrumentalisation politique de ce drame. Ce dont nous avons besoin aujourd'hui, c'est de réaffirmer avec force et dignité l'unité de la Nation. »
Cette minute de silence ne s'est néanmoins pas réalisée sans remous. A l'initiative de La France insoumise (LFI), les partis de gauche en avaient fait la demande le matin même auprès de Yaël Braun-Pivet. Mais Renaissance, Les Républicains (LR) et le Rassemblement national (RN) ont opposé leur véto. La présidente de l'Assemblée nationale était alors allée dans leur sens en faisant valoir une règle adoptée en janvier dernier en conférence des présidents selon laquelle il n'y avait plus de minutes de silence « pour des cas individuels ».
Ce refus avait alors déclenché la colère des élus de gauche. Pour le député du Nord David Guiraud, une telle décision, « scandaleuse », « s’inscrit dans la négation permanente, continue, de l’islamophobie en France ». Le Premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, s'était aussi dit « scandalisé », tandis que le président des députés du même bord, Boris Vallaud, a estimé qu'un « hommage républicain doit être rendu dans l'hémicycle ».
Finalement, Yaël Braun-Pivet a changé d'avis. « J’ai décidé que soit observée une minute de silence en hommage à Aboubakar Cissé, dont le lâche assassinat dans une mosquée du Gard a bouleversé le pays, a-t-elle indiqué sur X. Aucun consensus n’était apparu ce matin en conférence des présidents. J’ai échangé depuis avec certains présidents de groupe. Face à l’émotion légitime et compte tenu de l’ignoble instrumentalisation faite par certains de sa mort, j’ai souhaité que nous puissions saluer tout à l’heure sa mémoire. Sobrement et dignement. »
La minute de silence s'est déroulée sans accroc, en l'absence de la plupart des députés d'extrême droite. Le climat de la séance des questions au gouvernement qui a suivi l'hommage était toutefois électrique.
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