Sur le vif
« Ah bon ! Depuis quand ils font travailler des Noirs à TF1 ! ». C’est avec cette phrase qu’un CRS a interdit l’accès, mercredi 4 mai, d’une conférence de presse à une journaliste de TF1 Florice Houngbo, en raison de sa couleur de peau. Cette conférence se tenait en marge d’un immeuble du XIXème arrondissement de Paris dans lequel la police procédait à l’évacuation d’immigrés tunisiens. Le CRS n’a pas changé d’avis même à la vue de la carte professionnelle de la journaliste.
La directrice de l’information de TF1, Catherine Nayl, est montée au créneau pour défendre sa collègue discriminée ; « elle a fait son métier, elle n'a pas cherché à envenimer les choses ». Elle a, par ailleurs, envoyé un courrier au préfet de police. Une enquête a été confiée mercredi à la police des polices après une levée de bouclier de la part de la Société des Journalistes (SDJ).
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur a déclaré à l’AFP : « Le ministère de l'Intérieur souhaite que toute la lumière soit faite. Le préfet de police a saisi l'Inspection générale des Services et invite la journaliste à se rapprocher de ce service pour faire part de ses griefs », assurant que des mesures seront prises si les faits sont avérés.
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