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Sur le vif

Une élue séquestrée pour être mariée de force en Algérie

Rédigé par Lina Farelli | Jeudi 26 Juillet 2018 à 11:18

           


Une conseillère départementale, sous étiquette LaREM en Indre-et-Loire, a bien failli être mariée de force en Algérie.

Quand, au printemps dernier, l’élu de son cœur a demandé sa main, ses parents ont refusé et l’ont emmenée de force en Algérie pour lui présenter un autre homme de sa famille jugé plus convenable.

La jeune élue dont on taira le nom avait alors fait semblant d’accepter ce parti et a demandé à rentrer en France pour « régler les préparatifs », a raconté son avocat, Me Abed Benjador, au Figaro.

Elle a affirmé avoir été séquestrée par son père et ses deux oncles après avoir été surpris avec son fiancé dans les Alpes-Maritimes.

Le fiancé ayant déclaré la disparition de la jeune femme, la police a réussi à géolocaliser le portable de cette dernière au domicile de ses parents où des agents ont été dépêchés le 18 juillet.

Le père et les deux oncles de l'élue sont aujourd'hui accusés d’« enlèvement et séquestration de moins de sept jours », tandis que son frère est accusé de « menace de mort écrite ». Ils ont tous été placés sous contrôle judiciaire et soumis à une injonction d’éloignement.

Selon Me Abed Benjador, la jeune femme, « apeurée et extrêmement triste », se cache actuellement dans un autre département avec son fiancé et déplore déjà qu’« un simple problème d’ordre familial », prend une « autre dimension », compte tenu de son statut d’élue. Les amoureux « n’aspirent qu’à une chose, retrouver le cours normal de leur vie et se marier »,. Ils devront avant faire face au procès de sa famille de l'élue, avec une première comparution qui se tiendra le 2 août devant le tribunal correctionnel de Tours.

Mise à jour vendredi 9 novembre : Le père, les oncles et le frère de Mounia Haddad ont été condamnés jeudi par le tribunal correctionnel de Tours à des peines allant de 18 mois à deux ans et demi de prison ferme pour enlèvement et séquestration. Lors de leur procès fin septembre, ils n'avaient manifesté aucun remords pour leurs actes. Leur avocat a annoncé qu'ils faisaient appel de la décision.




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