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Sur le vif

Une Journée internationale de commémoration du génocide de Srebrenica instaurée par l’ONU

Rédigé par Benjamin Andria (avec AFP) | Vendredi 24 Mai 2024 à 11:48

           


Une Journée internationale de commémoration du génocide de Srebrenica instaurée par l’ONU
L'Assemblée générale de l'ONU a voté, jeudi 23 mai, en faveur de la création d'une Journée internationale de commémoration du génocide de Srebrenica, en Bosnie-Herzégovine.

Ce vote est, « pour les survivants, encore une preuve que nous ne sommes pas seuls dans notre mission pour préserver la vérité », a déclaré à l'AFP à Srebrenica Almasa Salihovic, porte-parole du Centre mémorial de la ville. « Nous devons envoyer ce message que nous pouvons vivre ensemble, mais nous devons parfois accepter les côtés les plus amers de l'Histoire, à savoir qu'un génocide a été commis au nom d'un peuple contre un autre peuple. Il faut accepter ça pour que cette société puisse guérir », a-t-elle insisté.

La résolution, portée par la Bosnie-Herzégovine mais aussi l'Allemagne et le Rwanda, deux pays marqués par d'autres génocides du XXe siècle, a recueilli 84 votes pour, 19 votes contre et 68 abstentions. Pour l'ambassadrice allemande Ante Leendertse, « cette résolution cherche à encourager la réconciliation, aujourd'hui et pour l'avenir ».

La Serbie, de son côté, ne décolère pas. Elle refuse en effet toujours de reconnaître ce génocide perpétré le 11 juillet 1995 à l’encontre de 8 000 hommes bosniaques par les Serbes de Bosnie,.

La France a soutenu l’adoption de la résolution. Pour Nicolas de Rivière, représentant permanent de la France auprès de l’ONU, l’initiative « rappelle qu’il ne peut y avoir de place pour le négationnisme, le révisionnisme historique ou la glorification de criminels de guerre condamnés » et souligne aussi « qu’en vertu du droit international, la responsabilité pénale pour le crime de génocide est individuelle et ne peut être attribuée à aucun groupe ou communauté ethnique, religieux ou autre dans son ensemble ».

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1.Posté par François CARMIGNOLA le 28/05/2024 07:28 | Alerter
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L'immonde massacre de civils de Srebrenica s'apparente plus à un progrome, du type de celui mené par le Hamas le 7 octobre dernier, qu'à un "génocide".

Le mot suppose un projet délibéré et organisé de supprimer un groupe entier de populations identifiées et se traduit physiquement par le meurtre d'une partie significative de sa cible.
Les meurtres massifs au XXème siècle des Arméniens, des Juifs, des Tsiganes, des Tutsis furent des génocides. Pas le massacre de Srebrenica, ni les victimes des bombardements israéliens de Gaza, ni celles du massacre de civils israéliens du 7 octobre. Les mots ont un sens et mal les employer est cause de mal.


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