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Sur le vif

'Tolérance zéro' après l'incendie d'un bus à Marseille

| Dimanche 29 Octobre 2006 à 16:38

           


Le préfet de la région Provence-Alpes-Côtes d'Azur a placé sous surveillance les zones "sensibles" de Marseille, au lendemain de l'incendie d'un autobus dans lequel une étudiante a été grièvement brûlée.

"Nous allons sécuriser toutes les zones sensibles de Marseille, avec une surveillance permanente et une tolérance zéro dans ces zones : tout acte délictueux ou même d'incivilité sera immédiatement sanctionné", a déclaré à Reuters Christian Frémont, joint par téléphone.

Le procureur de la République de Marseille, Jacques Beaume, envisage pour sa part de recourir à des témoignages anonymes pour retrouver les auteurs de cet acte.

"Si des voisins ou d'autres témoins sont susceptibles de nous apporter des renseignements, ils peuvent vouloir être prémunis contre les violences, les pressions, les représailles etc.", a-t-il expliqué à Reuters.

"Compte tenu de la gravité des faits, je ne suis pas du tout fermé à ce que des témoins puissent être entendus sous couvert de l'anonymat en saisissant le juge des libertés et de la détention", a-t-il ajouté. "On utilise très peu cette procédure parce que c'est un peu exorbitant. Mais là, on a atteint un tel degré de violence collective, avec des dégâts inimaginables sur cette jeune femme, qu'il faut retrouver les auteurs."

Les policiers s'efforcent notamment de retrouver les passagers de l'autobus, qui ont pu s'échapper du véhicule en flammes, contrairement à Mama Galledou.

Cette jeune française d'origine sénégalaise, âgée de 26 ans, étudiante à Marseille comme son frère et sa soeur, a été brûlée à plus de 60%, avec des brûlures très profondes.

"Elle se trouve entre la vie et la mort", a déclaré Christian Frémont. "Les médecins, malheureusement, sont très clairs : si elle vit, elle aura des séquelles très très graves."

Le procureur de la République a pour sa part choisi de retenir la qualification de crime, pour l'attaque de cet autobus de la ligne 32 de la Régie des transports marseillais (RTM), dans le XIIIe arrondissement de la cité phocéenne.

"C'est un crime d'incendie volontaire ayant entraîné une infirmité permanente et c'est puni de 30 ans de réclusion criminelle", a précisé Jacques Beaume.





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