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Royal accuse Delanoë de 'piocher à droite son idéologie'

| Mercredi 28 Mai 2008 à 08:23

           

Mardi 27 mai, Ségolène Royal s'en est pris au maire PS de Paris et potentiel candidat au poste de Premier secrétaire du Parti socialiste Bertrand Delanoë, lui précisant que les socialistes ne devaient pas "aller piocher à la droite son idéologie et son vocabulaire".



Ségolène Royal reproche à Bertrand Delanoë de 'piocher à droit son idéologie'
Ségolène Royal reproche à Bertrand Delanoë de 'piocher à droit son idéologie'
Recevant la presse mardi 27 mai à son bureau boulevard Raspail à Paris, l'ex-candidate à la présidentielle et désormais candidate à la succession d François Hollande à la tête du Parti socialiste a mis en garde son rival et maire de Paris Bertrand Delanoë.

"Il n'y a pas besoin d'aller piocher à la droite son idéologie et son vocabulaire. On sait ce que cette idéologie recouvre. Le libéralisme a déjà fait des dégâts considérables", a-t-elle déclaré.

"On apprend en même temps que les patrons du CAC 40 ont augmenté leurs revenus de 54% et que l'on s'apprête à supprimer la prime pour l'emploi pour 2,5 millions de salariés petits et moyens. Le capitalisme détruit les hommes et les femmes. C'est ça, le libéralisme", a-t-elle ajouté, le libéralisme contenant selon elle "des concepts qui sont à la source même des malheurs et des désordres du monde". "Désolée, je ne partage pas cette façon de parler", a-t-elle lancé, dénonçant "une confusion des valeurs" de la part de M. Delanoë, alors qu'il faut aujourd'hui "une clarification".

Le président de la région Poitou-Charentes estime pour sa part que "l'enjeu majeur, c'est de montrer en quoi le socialisme du 21e siècle est une idée neuve, moderne et efficace."

Dans le livre-entretien qu'il publie ces jours aux éditions Robert Laffont et qu'il a intitulé "De l'audace", le maire de Paris écrit en effet : "Je suis libéral ET socialiste. […] Je ne suis pas social-libéral : je n’adhère pas à ce que représente ce courant de pensée. Mais je vous le dis tout net : je ne réfute pas mécaniquement ce vocable, "libéral". Et quand il s’applique à une doctrine politique, au sens global, je crois même qu’un militant socialiste devrait le revendiquer. En revanche, ce qui est inacceptable pour un progressiste, c’est de hisser le "libéralisme" au rang de fondement économique et même sociétal, avec ses corollaires : désengagement de l’État et laisser-faire économique et commercial."





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