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RSF info ou intox ?

| Vendredi 18 Novembre 2005 à 14:49

           

Le secrétaire général de Reporters Sans Frontières (RSF) Robert Ménard, arrivé à Tunis, a été refoulé par la police tunisienne. Robert Ménard se rendait au Sommet mondial sur la société de l’information qui a lieu en Tunisie du 16 au 18 novembre 2005.Connu pour son combat pour l’information, RSF perd quelque peu de sa crédibilité après un classement des pays en fonction de leur taux de liberté de la presse.



RSF info ou intox ?
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la Tunisie est en effet le pays où a lieu la deuxième phase du sommet mondial sur la société de l’information. La Tunisie s’est d’ailleurs illustrée à la veille du sommet, en passant à tabac un journaliste de Libération enquêtant sur les droits de l’homme en Tunisie. Christophe Boltanski se rendait à son hôtel dans la soirée du 11 novembre quand quatre hommes ont surgi et l’ont molesté. Peu après, c’était au tour d’une équipe de journalistes belges de subir le même sort. RSF (Reporters Sans Frontières) , comme à son habitude, a dénoncé ces actes. Invité au sommet, son secrétaire général Robert Ménard, a été refoulé de Tunis, renvoyé sitôt arrivé, à Paris . « Nous sommes sidérés par la complicité des organisateurs du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), et dans une certaine mesure de la France, qui n’ont rien fait pour garantir sa présence à ce sommet international. D’une mascarade, le SMSI est devenu un scandale », a condamné Reporters sans frontières.

RSF en perte de crédibilité

Reporters Sans Frontières, dont la mission première est « de défendre la liberté de la presse au quotidien », semble perdre de son indépendance. L’organisation a publié cette année un classement des pays sur la liberté de la presse. Son impartialité concernant l’Etat d’Israël est plus que douteuse. Israël est passé de la 92ème place, au côté des pays africains, à la 47ème place. Ce bon score suscite l’interrogation. « Il semble que RSF ait décidé que ce soit l’Autorité palestinienne, et non plus Israël, qui doive être tenue responsable des violations de la liberté de la presse et des agressions contre des journalistes dans les territoires occupés. On dirait que RSF ne reconnaît plus la réalité de l’occupation », commente M. Wahlström chercheur israèlo-suédois spécialiste des médias et cofondateur de l’IMEMC [International Middle East Media Center].

Connu pour son combat plus que respectable pour la sauvegarde de l’indépendance de l’information, Reporters Sans Frontières est-il sur le point de perdre son combat jusqu’à être lui même victime de pressions ?





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