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Sur le vif

Pyongyang lance sept missiles

| Jeudi 6 Juillet 2006 à 01:41

           


La Corée du Nord a procédé mercredi au tir d'essai de sept missiles, dont un engin susceptible de frapper les côtes américaines, suscitant une vague de condamnations internationales et la préoccupation du Conseil de sécurité des Nations unies réuni à New York.

Les Quinze se sont réunis à la demande du Japon, soutenu par les Etats-Unis, et devaient commencer à étudier dans la journée un projet de résolution concocté par ces deux capitales.

Selon l'ambassadeur français Jean-Marc de la Sablière, qui préside le Conseil, Pékin et Moscou préfèreraient une déclaration présidentielle, moins contraignante qu'une résolution. "Treize délégations sont en faveur d'une résolution et deux délégations ont estimé qu'une déclaration présidentielle serait plus appropriée", a-t-il dit, mentionnant "la Russie et la Chine".

Le Japon a appelé le Conseil à une action rapide. "J'ai indiqué que je souhaitais qu'il adopte une résolution, et proposé que les débats commencent immédiatement", a dit l'ambassadeur Kenzo Oshima. "Des discussions sur un projet devraient donc commencer cet après-midi (mercredi) au niveau des experts, et j'espère qu'elles aboutiront à un accord rapide".

La Corée du Nord a procédé mercredi au tir d'essai de six missiles à courte et moyenne portée et d'un septième (Taepodong-2) d'une portée allant jusqu'à 6.700 km, suffisante pour toucher les territoires américains de l'Alaska ou d'Hawaï. Les missiles se sont abîmés en mer du Japon. Le Taepodong-2 s'est cependant perdu en mer 40 secondes après son lancement, selon Séoul.

Les systèmes russes d'alerte anti-missiles balistiques ont quant à eux dénombré jusqu'à 10 tirs, a déclaré mercredi le chef de l'état-major de l'armée russe Iouri Balouïevski, cité par l'agence Interfax. Ces informations n'ont pas été confirmées.

Ils n'ont pas posé de menace directe pour le territoire américain et le système de défense antimissiles n'a "pas été utilisé", ont indiqué des militaires.

Ces actions ont été largement condamnées dans le monde, l'UE dénonçant des tirs "provocateurs", l'Otan évoquant des "actes de provocation qui méritent une réponse ferme de la communauté internationale". L'ambassadeur nord-coréen à Moscou a été convoqué au ministère russe des Affaires étrangères.




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