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Sur le vif

Plus de 1,16 million de bébés meurent chaque année

| Mercredi 22 Novembre 2006 à 10:00

           


En Afrique, un bébé a peu de chance de survivre ne serait-ce qu'un jour et plus de 1,16 million de nouveaux-nés meurent chaque année avant l'âge d'un mois de causes faciles à éviter, selon un rapport publié mercredi en Afrique du sud.

Au total, 1,16 million de bébés meurent chaque année en Afrique pendant leurs 28 premiers jours de vie, dont environ 500.000 le jour-même de leur naissance, selon ce document intitulé "Une chance pour les nouveaux-nés d'Afrique".

"C'est un chiffre énorme", a déploré le Dr Joy Lawn, co-auteur du rapport, lors de sa présentation à Johannesburg.

"Les premiers jours de vie sont les plus risqués", a-t-elle souligné, ajoutant que trois millions d'autres enfants africains meurent avant l'âge de 5 ans, ainsi qu'au moins 250.000 femmes enceintes.

Des soins prénatals comme la vaccination contre le tétanos, la prévention du paludisme, ainsi que de meilleures conditions d'hygiène à la naissance et un soutien à l'allaitement pourraient sauver près de 800.000 nouveaux nés.

"Si ces soins essentiels atteignaient 90% des femmes, 67% de ces décès pourraient être évités", a ajouté le Dr Lawn.

Le rapport de 246 pages présente des données et des analyses rassemblées par une équipe de 60 spécialistes et neuf organisations internationales, dont l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et Save the children, regroupées au sein du Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l'enfant (PMNCH).

Les pays présentant le risque le plus élevé de mortalité néo-natale sont sans surprise ceux dont la situation est la plus instable, comme le Liberia avec 66 décès pour 1.000 naissances, suivi par la Côte d'Ivoire et la Sierra Leone.

Francisco Songane, directeur du PMNCH, basé à Genève, et ancien ministre de la Santé du Mozambique, a souligné que les pays africains devaient faire de la santé de la mère et de l'enfant une priorité.

"Nous devons travailler de manière concertée et éviter les programmes verticaux (...) Il est question là de solidarité, nous vivons dans le même monde", a-t-il lancé lors de la présentation du rapport.




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