Connectez-vous S'inscrire

Sur le vif

P.O: le roi de Jordanie exhorte à trouver rapidement des solutions

| Lundi 27 Novembre 2006 à 01:57

           


Dimanche, le roi Abdallah II de Jordanie a estimé qu'il y a urgence au Proche-Orient: la région risque de se retrouver en proie à trois guerres civiles en 2007 si ses problèmes cruciaux ne sont pas abordés rapidement.

"Nous pourrions imaginer entrer en 2007 avec trois guerres civiles", a-t-il mis en garde sur la chaîne américaine ABC, parlant de l'Irak, du Liban et du conflit israélo-palestinien. "Il est donc temps que nous faisons un important pas en avant, pour protéger le Proche-Orient d'une crise terrible que je crains et qui risque d'arriver en 2007".

Il a dit espérer que la rencontre d'Amman entre George W. Bush et Nouri al-Maliki mercredi et jeudi puisse déboucher sur "quelque chose de majeur". "Nous devons nous assurer que toutes les parties en Irak comprennent les dangers de la pousuite de l'escalade", car "comme nous le voyons, la situation est en train de devenir incontrôlable. "Il faut une action forte sur le terrain aujourd'hui. Je ne crois pas que nous sommes en position de revenir sur le problème début 2007. Il faut un plan qui amène toutes les parties ensemble, et ce aujourd'hui, pas demain", a noté le roi.

Dans le cadre des grandes manoeuvres diplomatiques américaines actuelles dans la région, le président Bush arrive en Jordanie mercredi alors que son vice-président Dick Cheney était samedi en Arabie saoudite. La secrétaire d'Etat Condoleezza Rice sera elle aussi en Jordanie, et des contacts arabo-américains pourraient avoir lieu sur la question israélo-palestinienne.

Car si pour les Américains la priorité au Proche-Orient est l'Irak, a ajouté le souverain hachémite, "pour nous, qui vivons dans cette partie du monde, cela a toujours été le conflit israélo-palestinien, israélo-arabe. Je crains que si nous n'utilisons pas les deux prochains mois pour vraiment faire avancer le processus, il n'y aura plus rien sur quoi discuter".

"Si nous ne réglons pas le problème israélo-palestinien, comment pourrons-nous jamais régler le problème israélo-arabe? Nous résignons-nous à infliger à toute cette région une décennie ou deux supplémentaires de violence?", a lancé Abdallah II.

Il a donc espéré pouvoir se concentrer avec Bush sur "les questions-centrales", le processus de paix palestinien, ainsi que l'aggravation de la crise au Liban.




SOUTENEZ UNE PRESSE INDÉPENDANTE PAR UN DON DÉFISCALISÉ !