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Sur le vif

Orange : condamné pour proxénétisme, l’ex-responsable d'une mosquée arrêté

Rédigé par Lina Farelli | Lundi 18 Juin 2018 à 09:34

           


C’est la fin d’une cavale de quatre ans pour Abdeslam Bahiad, l’ancien gestionnaire de la mosquée Lumière de Dieu, à Orange (Vaucluse).

Après un mandat d’arrêt européen et international auxquels il a pu se soustraire depuis 2014 en ayant pris la fuite au Maroc, il a été cueilli à sa résidence familiale à Orange, à l’aube du jeudi 14 juin.

Présenté devant le parquet de Carpentras dans l’après-midi du 15 juin, il a tout de suite été conduit à la maison d’arrêt du Pontet, en application de la peine d’emprisonnement de six ans dont il a écopé en 2014. Les chefs d’inculpation pour lesquels il a été condamné : proxénétisme aggravé, blanchiment et immigration clandestine.

Revenu en France pour se faire opérer

Tout a commencé en 2007 quand une jeune fille originaire du Maroc a témoigné sur des faits de proxénétisme contre cet ancien responsable de la mosquée d’Orange. Des voyages en France étaient alors organisés pour que des jeunes filles marocaines viennent se prostituer dans les appartements de la famille Bahiad en faisant des passes avec les clients du bar Le France, qui appartient aussi à la famille.

Au bout de deux ans d’enquête, Abdeslam et ses trois fils ont été interpellés et mis en examen pour proxénétisme aggravé, blanchiment et immigration clandestine, mais tous ont bénéficié d’une libération provisoire et d’un placement sous contrôle judiciaire.

Lors du procès de 2014, des peines d’emprisonnement ont été prononcées, mais Abdeslam Bahiad a profité d’un malaise pour prendre la poudre d’escampette alors que ses trois fils, condamnés à trois et deux ans de prison, ont déjà purgé leurs peines.

Profitant de ces derniers moments de liberté, l’ancien dirigeant de l’association Lumière de Dieu en a profité pour se cacher au Maroc. Toutefois, cet homme de 63 ans aujourd’hui, souffrant de thrombose, a dû revenir clandestinement en France pour se faire opérer.

Il a cependant pu être arrêté jeudi 14 juin. Bien qu’il se soit caché dans les toilettes pour tenter d’échapper à la police, il n’a pas vraiment opposé de résistance, rapporte La Provence. Après sa présentation devant le parquet, il a été conduit à la prison de Pontet pour purger sa peine.




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