Sur le vif
Le Conseil supérieur de la communication (CSC), a "interdit de toute parution" l'hebdomadaire privé L'Opinion pour "propos diffamatoires et injurieux contre le chef de l'Etat", a appris l'AFP vendredi auprès de l'institution.
"La décision a été prise le 28 juin, a déclaré à l'AFP Boucar Gombomi, secrétaire général du CSC, l'instance de régulation des médias au Niger.
Le CSC, a-t-il précisé, reproche à l'hebdomadaire d'avoir tenu dans un dossier paru le 21 juin "des propos injurieux et diffamatoires envers le président de la République (Mamadou Tandja) et sa famille", ainsi qu'une "incitation à la révolte".
Dans le dossier incriminé intitulé "l'Imposture", l'hebdomadaire établit un parallèle entre l'ex général-président Seïni Kountché (1974-1987) "Grand dirigeant et patriote" et l'actuel président Tandja et son Premier ministre Hama Amadou "qui se réclament ses héritiers", a indiqué à l'AFP le directeur de L'Opinion, Ayouba Karimou.
L'article brosse également "l'état de déconfiture au Niger" du fait de ses actuels dirigeants, en présentant M. Tandja "comme le miroir déformé du kountchéïsme".
"Nous sommes surpris par la décision du CSC qui n'est qu'une instance de régulation," a déploré M. Karimou, précisant que son journal "allait faire appel devant la Cour suprême".
"Si le président de la république s'est senti injurié, c'est à lui de porter plainte devant les tribunaux", a-t-il estimé.
"Cette décision sévère du CSC nous fait penser que le but visé est de porter un coup à la liberté de presse et à étouffer des courants d'opinions", estime Abourahamane Ousmane, président du Réseau nigérien des droits de l'homme (RJDH).
En avril dernier les journalistes nigériens avaient contesté un projet de loi réformant le CSC qui ne leur accordait qu'un seul siège au sein de cette institution qui en compte 11.
Les organisations de la presse nigérienne avaient également dénoncé le fait que la presse avait été "très éprouvée" en 2005 avec "des agressions" et "de lourdes peines d'emprisonnement" contre des journalistes locaux.
Créée en 2000, L'Opinion tire à 2.000 exemplaires et est un des journaux les plus lus dans un pays où l'écrasante majorité de la population est analphabète.
"La décision a été prise le 28 juin, a déclaré à l'AFP Boucar Gombomi, secrétaire général du CSC, l'instance de régulation des médias au Niger.
Le CSC, a-t-il précisé, reproche à l'hebdomadaire d'avoir tenu dans un dossier paru le 21 juin "des propos injurieux et diffamatoires envers le président de la République (Mamadou Tandja) et sa famille", ainsi qu'une "incitation à la révolte".
Dans le dossier incriminé intitulé "l'Imposture", l'hebdomadaire établit un parallèle entre l'ex général-président Seïni Kountché (1974-1987) "Grand dirigeant et patriote" et l'actuel président Tandja et son Premier ministre Hama Amadou "qui se réclament ses héritiers", a indiqué à l'AFP le directeur de L'Opinion, Ayouba Karimou.
L'article brosse également "l'état de déconfiture au Niger" du fait de ses actuels dirigeants, en présentant M. Tandja "comme le miroir déformé du kountchéïsme".
"Nous sommes surpris par la décision du CSC qui n'est qu'une instance de régulation," a déploré M. Karimou, précisant que son journal "allait faire appel devant la Cour suprême".
"Si le président de la république s'est senti injurié, c'est à lui de porter plainte devant les tribunaux", a-t-il estimé.
"Cette décision sévère du CSC nous fait penser que le but visé est de porter un coup à la liberté de presse et à étouffer des courants d'opinions", estime Abourahamane Ousmane, président du Réseau nigérien des droits de l'homme (RJDH).
En avril dernier les journalistes nigériens avaient contesté un projet de loi réformant le CSC qui ne leur accordait qu'un seul siège au sein de cette institution qui en compte 11.
Les organisations de la presse nigérienne avaient également dénoncé le fait que la presse avait été "très éprouvée" en 2005 avec "des agressions" et "de lourdes peines d'emprisonnement" contre des journalistes locaux.
Créée en 2000, L'Opinion tire à 2.000 exemplaires et est un des journaux les plus lus dans un pays où l'écrasante majorité de la population est analphabète.
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