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Sur le vif

Nicolas Sarkozy à la Grande mosquée de Paris

| Vendredi 29 Septembre 2006 à 00:48

           


Jeudi soir, Nicolas Sarkozy s'est rendu à la Grande mosquée de Paris pour partager pour la première fois le repas de rupture du jeûne du Ramadan.

"Ma visite de ce soir n'est pas protocolaire. Elle est celle d'un ami", a expliqué M. Sarkozy au début de cette soirée d'Iftar.

Avant de dîner avec Dalil Boubakeur, recteur de la Grande mosquée, et les dirigeants du conseil français du culte musulman (CFCM), le ministre de l'Intérieur a dit sa "fierté" de partager ce "moment privilégié", "symbole des relations paisibles qui existent entre la République et les musulmans de notre pays".

S'adressant aux cinq millions de musulmans de France, Nicolas Sarkozy, qui s'est beaucoup investi depuis 2002 pour mettre en place une instance représentative de l'islam de France, a défendu son bilan face aux accusations de "communautarisme" lancées jusque dans son propre camp.

"Je respecte les communautés, mais je ne suis pas communautariste parce que je ne veux pas que les communautés vivent isolées les unes des autres", a-t-il répliqué aux "esprits bornés" qui "refusent de regarder la France telle qu'elle est, multiple, colorée, épicée".

Il a salué l'accord trouvé le 17 septembre au sein du conseil d'administration du CFCM, paralysé depuis plusieurs mois par le conflit entre la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF) et les autres composantes.

Il a vu dans cet accord la possibilité de progresser sur quatre dossiers prioritaires, la mise en place de la Fondation des oeuvres de l'Islam de France, le formation des imams, le pélerinage à la Mecque et l'évolution de la loi de 1905 sur la laïcité.

Sur ce dernier sujet, Nicolas Sarkozy a souhaité qu'un "vrai débat ait lieu" sur les propositions du rapport de la commission Machelon, qui lui a été remis la semaine dernière. Il a mentionné le financement "plus aisé" et "plus transparent" des lieux de culte ainsi que la création de "carrés confessionnels" au sein des cimetières communaux.

"La France est une démocratie adulte. Elle doit pouvoir discuter sans tabou de ces questions essentielles pour la communauté nationale", a lancé le candidat quasi-déclaré à la présidentielle.

"J'entends bien, dans les mois et les années à venir, quelles que soient les responsabilités qui seront les miennes continuer à agir pour faire vivre la laïcité, une laicité vivante, offensive", a conclu Nicolas Sarkozy.

En tant que ministre de l'Intérieur, il a dénoncé les agressions islamophobes commises le week-end dernier contre les mosquées de Quimper et de Carcassonne, souhaitant que les agresseurs soient "sévèrement punis par l'autorité judiciaire".





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