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Sur le vif

Michèle Alliot-Marie contre la discrimination positive

| Mercredi 11 Octobre 2006 à 00:57

           


Invitée mardi à la Grande Mosquée de Paris pour la rupture du jeûne de ramadan (iftar), Michèle Alliot-Marie, ministre UMP de la Défense, s'est dite hostile à la discrimination positive.

"Parce que je suis opposée aux discriminations, je suis aussi opposée à la discrimination positive", a déclaré Mme Alliot-Marie dans un discours prononcé devant des intellectuels, artistes et savants musulmans.

Parmi ceux-ci figuraient le premier aumônier militaire musulman, Abdelkader Arbi, et le professeur Samir Hamamah, spécialiste de la fécondation in vitro au CHU de Montpellier.

"Les quotas induisent toujours un doute sur les qualités et les compétences des personnes qui sont visées" et "sont contraires au principe d'égalité de notre République", a encore dit Mme Alliot-Marie.

Pour sa part, le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, défend la discrimination positive.

"A l'heure où on parle trop d'affrontements de civilisations, de luttes, voire de guerre entre les religions, je tiens à réfuter la théorie du choc des civilisations qui opposerait occident et monde musulman", a également affirmé Mme Alliot-Marie.

"Non, le monde occidental n'est pas l'ennemi du monde musulman et non, je ne crois pas que le monde musulman soit l'ennemi du monde occidental et qu'il veuille le détruire", a-t-elle ajouté.

"Ici, ce soir, nous sommes rassemblés parce que musulmans, chrétiens ou autres, nous sommes d'abord français. La République attend et exige des représentants de l'autorité, qu'elle soit militaire, policière, judiciaire, administrative ou sociale, une égalité parfaite de traitement et de considération pour chacun de ses citoyens", a-t-elle lancé.

Suivant cette logique, Mme Alliot-Marie s'est également déclarée "parfois un peu réservée sur le problème des ZEP en matière d'éducation. Simplement parce que cela peut servir de prétexte de ne pas faire d'efforts à l'égard de jeunes qui auraient aussi des difficultés mais qui ne vivraient pas dans le territoire où on fait des efforts supplémentaires".

"Notre rôle à nous politiques, c'est de nous occuper de chacun (...) Ce que je veux être, c'est celle qui permet le passage de cette société de défiance à la société de confiance où chacun a toute sa place et sait qu'il pourra avancer en fonction de sa volonté et de ses mérites", a-t-elle assuré.

Enfin, Mme Alliot-Marie a affirmé qu'elle était "également opposée au communautarisme" qui fait "privilégier le vivre entre-soi plutôt que le vivre ensemble", déclenchant les applaudissements de l'assistance.




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