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Sur le vif

Michel Aoun s'oppose à l'intervention d'une force multinationale

| Vendredi 4 Août 2006 à 10:03

           


Michel Aoun, chef du Courant patriotique libre, se déclare "totalement opposé" à l'intervention d'une force multinationale au Liban, et ne veut pas des Français "en tant que force de dissuasion".

Dans une interview publiée vendredi par "Le Figaro", le général Aoun martèle qu'il "...ne veux pas de forces étrangères au Liban". "Des soldats français sont les bienvenus en tant qu'observateurs dans la Finul (la Force intérimaire des Nations unies au Liban). Ils font du tourisme, c'est bon pour l'économie. Mais nous n'en voulons pas en tant que force de dissuasion".

"Cette force ne stabilisera rien du tout", estime Michel Aoun. "Elle va au contraire déclencher une nouvelle guerre. Ce sera une force d'occupation pour faire la guerre au Hezbollah et pour assurer la sécurité d'Israël".

D'après lui, une telle intervention "accroîtrait les risques de guerre civile". Et Michel Aoun de réclamer "la création d'un tribunal international qui jugera les responsables israéliens des crimes de guerre commis contre ces centaines de Libanais morts sous leurs bombes".

M. Aoun estime qu'un "cessez-le-feu suffit. Nous pouvons garantir son respect. Il faut que les Israéliens acceptent un processus de négociation. Le Hezbollah l'a réclamé deux heures après avoir capturé les deux soldats israéliens".

C'est l'an dernier que le général Michel Aoun est rentré au Liban après quinze ans d'exil en France. Accusé par des chrétiens d'une alliance avec le Hezbollah, le leader maronite anti-syrien se justifie: "Nous n'avons pas d'élections demain, mais dans trois ans. Les Libanais comprendront, avec le temps, ce que j'ai fait. Je vis ni avec les Français, ni avec les Américains, mais avec une communauté chiite d'un million de personnes. Ma priorité, depuis que je suis rentré au Liban, est de déconfessionnaliser les conflits pour que les Libanais se retrouvent sur un même pied d'égalité en cas de crise".




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