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Sur le vif

Liban: le ministre Pierre Gemayel assassiné

| Mercredi 22 Novembre 2006 à 08:53

           


Le député et ministre de l'Industrie, Pierre Gemayel, a été assassiné mardi près de Beyrouth.

Quelques heures après l'assassinat, le Conseil de sécurité de l'ONU a approuvé le projet de création d'un tribunal international devant juger les assassins présumés de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri. Un projet à l'origine de profondes divisions entre pro- et antisyriens au Liban.

La Syrie, dont certains responsables auraient été impliqués dans le meurtre de M. Hariri selon le rapport d'étape d'une commission d'enquête de l'ONU, a de nouveau été montrée du doigt dans l'attentat perpétré mardi. Le chef de la majorité parlementaire antisyrienne, Saad Hariri, fils de Rafic Hariri, a immédiatement accusé Damas de vouloir "tuer tout homme libre" au Liban. La Syrie a pour sa part condamné un "crime qui vise à déstabiliser le Liban".

Agé de 34 ans, marié et père de deux fils, M. Gemayel a été abattu à bout portant alors qu'il était au volant de sa voiture sur la route de Jdeideh, a indiqué un témoin. Trois hommes ont d'abord immobilisé sa voiture avant de faire feu, l'atteignant à la tête, a-t-il ajouté. 14 impacts de balles ont été comptés. Un garde du corps, Samir Chartouni, a également été tué.

Les obsèques du ministre auront lieu jeudi à 13H00 (11H00 GMT) en la cathédrale Saint-Georges des Maronites, dans le centre de Beyrouth. Un deuil national de trois jours sera observé à partir de mercredi et les cérémonies prévues pour le 63ème anniversaire de l'indépendance du Liban mercredi ont été annulées.

Pierre Gemayel, député de la majorité parlementaire antisyrienne, est le fils de l'ancien président Amine Gemayel et neveu du président élu assassiné en 1982, Bachir Gemayel. Amine Gemayel et le chef druze Walid Joumblatt ont appelé la population au calme alors que la tension était très vive dans la capitale, où des groupes de sympathisants brûlaient des pneus et s'en prenaient aux symboles de l'opposition. "Je vous demande de rester calmes (...), nous ne devons pas faire le jeu des comploteurs, nous ne demanderons pas la vengeance", a dit le père de la victime.




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