Connectez-vous S'inscrire

Economie

Les grands patrons veulent la guerre.

Rédigé par OURABAH Sofiane | Samedi 15 Février 2003 à 00:00

           

La chute continue des places boursières constitue pour beaucoup de responsables industriels et financiers un facteur aggravant qui les incite à envisager une sortie de crise rapide. Cette situation amènent les grands patrons, à conclure à la nécessité d'une guerre afin de relancer l'industrie et la finance...



La chute continue des places boursières constitue pour beaucoup de responsables industriels et financiers un facteur aggravant qui les incite à envisager une sortie de crise rapide. Cette situation amène les grands patrons, à conclure à la nécessité d'une guerre afin de relancer l'industrie et la finance

Réflexion autour de la nécessité d'une guerre.
Lors du 33e Forum économique mondial, qui s'est achevé le 28 janvier à Davos (Suisse), où sur les quelques 1 300 dirigeants d'entreprise ayant assisté, nombre d'entre eux étaient prêts à reprendre la formule à leur compte, au lieu d'entonner le mot d'ordre de l'édition 2003 : 'Bâtir la confiance.' Par ceci certains espèrent évidement un rebond économique, mais ce rebond est-il programmable ?   Il apparaît retardé à beaucoup de chefs d'entreprise par l'attentisme et l'incertitude, lié à l'affaire irakienne, qui paralysent la vie des affaires. La chute continue des places boursières, qui s'est poursuivie tout au long des travaux du Forum, constitue pour beaucoup de responsables industriels et financiers un facteur aggravant qui les incite à envisager - certains diraient préconiser - une sortie de crise rapide, via une intervention militaire pour 'chasser Saddam.'
Pour l'actuel PDG du Soros Fund Management, il ne fait pas de doute que les marchés font pression sur George W. Bush pour qu'il trouve au plus vite une solution au conflit, y compris par les armes, comme il s'y est engagé. Dans l'esprit de ce PDG comme dans celui de beaucoup de dirigeants d'entreprise, il s'agirait, bien sûr, d'un scénario 'idéal', à savoir une guerre de courte durée dont l'issue victorieuse permettrait de faire baisser les cours du pétrole, autre sujet d'inquiétude pour les congressistes de Davos.

L'intérêt des États-Unis d'abord : la guerre permettra à 'l'économie américaine de (retrouver) un taux de croissance annuel de 4 %'.
Michael Mussa, ancien économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI), devenu l'un des principaux experts de l'Institute for International Economics à Washington, ne doute pas que ' la guerre sera courte et que Saddam Hussein aura débarrassé le terrain avant le mois de juin'. Alors, affirme-t-il, 'l'économie américaine retrouvera un taux de croissance annuel de 4 %'.
Dans le cas d'un enlisement, 'on restera sur une situation de croissance molle, comme actuellement', regrette-t-il. Josef Ackermann, le président de la Deutsche Bank, privilégie lui aussi l'hypothèse d'une intervention militaire de courte durée positive pour les marchés.
Henry McKinnell, PDG du groupe pharmaceutique américain Pfizer, penche lui aussi ' pour une résolution rapide' de la crise, l'incertitude actuelle étant' néfaste pour les marchés financiers comme pour la consommation.'
L'hypothèse d'un conflit inquiète toutefois les multinationales américaines, dont la marque claque comme un drapeau. ' Notre activité est apolitique et, dans les deux cents pays où nous sommes présents, il s'agit souvent d'entrepreneurs locaux', se défend Clyde Tuggle, l'un des vice-présidents de Coca-Cola. ( propos recueillit dans le monde ).
C'est à cause de la conjoncture désastreuse que connait les États-Unis que les grands PDG américains justifient la guerre en Irak.

Cependant, cette crise ne touche pas seulement les États-Unis, mais aussi l'Europe et d'autre pays dans le reste du monde, ces derniers ont-ils prôné pour la nécessité impérative d'une guerre imminente pour leur seuls intérêts individuels ? non !
De ce fait, la résolution du conflit irakien sera déterminante, notamment pour l'évolution de l'économie américaine. L'Allemagne est aussi en très mauvaise santé économique de (0,2 % de croissance en 2002, moins de 1 % prévu en 2003) n'est pas imputable au seul environnement mondial. Elle en est d'autant plus inquiétante pour la France, qui est son principal partenaire. L'inquiétude sur la situation économique de la France est remontée jusqu'à l'Élysée. 'Il y a six mois, on pensait que la situation ne serait pas facile, il y a trois mois, on pensait qu'elle serait difficile. Depuis quelques jours, on sait qu'elle va être dramatique' affirme Jérôme Monod, conseiller du président de la République.
La consommation faiblit, la croissance est absente, les prix du pétrole sont à la hausse, le marché de l'emploi se dégrade..... Le ralentissement économique est mondial ! et pas seulement américain, la France et l'Allemagne malgré les pressions économiques et politiques n'ont pas cédés aux revendications des Etas-Unis pour la participation de la guerre en Irak. Mais pour combien de temps ?





SOUTENEZ UNE PRESSE INDÉPENDANTE PAR UN DON DÉFISCALISÉ !