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Sur le vif

Les Palestiniens enterrent les 18 morts de Beit Hanoun

| Jeudi 9 Novembre 2006

           


Jeudi matin, dix-huit ambulances, escortées par des voitures de la police palestinienne, ont entamés une lente procession depuis les morgues des hôpitaux du nord de la Bande de Gaza jusqu'au cimetière où les 18 victimes dont huit enfants, tous membres d'une même famille, du bombardement de l'artillerie israélienne à Beit Hanoun.

Un cimetière en construction dans cette ville dont un quartier résidentiel a été pilonnée par Tsahal à l'aube mercredi, a été ouvert à la hâte pour accueillir les dépouilles parce qu'aucun autre cimetière de la ville n'avait suffisamment de place pour un enterrement collectif.

Les tombes fraîchement creusées alignée sur une seule rangée et chacune d'entre elles est marquée par un bloc de béton est la seule indication que cet endroit est effectivement un cimetière. Un drapeau palestinien a été planté au-dessus de chacune des tombes tandis que deux drones (avions sans pilote) israéliens survolaient la scène.

Un deuil de trois jours a été décrété.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a accusé Israël de "détruire toute chance de paix" tandis que Ghazi Hamad, porte-parole considéré comme modéré du gouvernement dominé par le Hamas, estimait qu'"après cette opération barbare", l'Etat hébreu n'était "pas un Etat humain" et devait "cesser d'exister".

Ce jeudi, le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit en séance publique à la demande des Palestiniens pour condamner le bombardement de Beit Hanoun. L'observateur palestinien à l'ONU, Riyad Mansour, a estimé mercredi qu'il était temps que le Conseil de sécurité prenne ses responsabilités, un point de vue partagé par les pays arabes et musulmans et le Mouvement des non-alignés, qui compte 117 pays membres.