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Sur le vif

Les Lords rejettent à nouveau le délit de 'glorification du terrorisme'

| Mardi 28 Février 2006 à 22:09

           


Les Lords britanniques ont rejeté mardi la disposition prévoyant d'interdire la glorification du terrorisme dans le projet de loi antiterroriste du gouvernement, lui infligeant une nouvelle défaite sur ce texte controversé.

Les Lords ont voté par 160 contre 156 voix contre cette disposition, qui avait été réinstallée à la mi-février, avec une majorité de 38 voix, par les députés aux Communes.

Cette disposition avait déjà été rejetée par les Lords une première fois à la mi-janvier.

"Le gouvernement s'est engagé devant l'électorat à rendre illégale la glorification des attentats terroristes et a l'intention d'honorer cette promesse. La chambre élue (les Communes) ont voté à juste titre pour interdire le terrorisme et nous avons la ferme intention de le rétablir lorsque le projet de loi reviendra aux Communes", a déclaré le ministre de l'Intérieur Charles Clarke.

"Je suis déçu de voir que les Lords ont choisi d'ignorer le signal clair et répété des Communes, selon lequel la glorification du terrorisme est inacceptable", a-t-il dit.

"Le dernier vote aux Communes a été remporté avec une majorité pour le gouvernement de 38 voix. C'était la troisième fois que les Communes ont voté pour interdire la glorification", du terrorisme, "chaque fois avec une majorité accrue", a-t-il ajouté.

Le délit de glorification du terrorisme est censé viser notamment les imams extrémistes décrits en Grande-Bretagne comme des "prêcheurs de haine". Son adoption pénaliserait un "encouragement indirect au terrorisme" et simplifierait la dissolution des organisations qui font l'éloge du terrorisme.

L'idée de ce nouveau délit était inscrite dans le programme du parti travailliste pour les élections de mai 2005. Les attentats du 7 juillet dernier à Londres (56 morts, 700 blessés) ont renforcé la détermination du Premier ministre Tony Blair sur ce sujet.

En novembre dernier, une autre disposition controversée de la loi avait été rejetée, cette fois par les députés, qui avaient ainsi infligé sa première défaite parlementaire à M. Blair depuis son arrivée au pouvoir en 1997.

Les députés avaient alors refusé de porter à 90 jours la durée maximale de la garde à vue dans les affaires terroristes, optant à l'inverse pour une durée de 28 jours.




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