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Sur le vif

Le rectorat de Lyon s'oppose à l'ouverture d'un collège-lycée musulman

| Vendredi 9 Juin 2006 à 23:04

           


Le rectorat de Lyon a annoncé vendredi s'être opposé pour des raisons sanitaires à l'ouverture, dans l'enceinte de la mosquée de Décines (Rhône), d'un collège et lycée musulman qu'une association musulmane souhaitait pouvoir ouvrir à la rentrée prochaine.

"Le recteur n'émet aucun avis d'opportunité sur l'ouverture de l'établissement", a déclaré Catherine Perotin, directrice de la communication du rectorat. "Mais la taille des classes et les équipements sanitaires ne sont pas adaptés", a-t-elle ajouté.

Les porteurs du projet -- une association regroupant différentes structures musulmanes de la région, dont l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) -- pourront contester cette décision devant le conseil académique de l'éducation nationale (CAEN).

Ils n'étaient pas joignables, vendredi, pour commenter la décision du rectorat.

Cette association avait transmis au printemps un dossier de presse pour faire connaître son projet baptisé Al-Kindi, du nom d'un savant arabe, qualifié d'"homme d'esprit universel, rationnel et spirituel".

Son objectif était d'ouvrir à la rentrée prochaine le premier groupe scolaire musulman de France (seul un lycée musulman existe à Lille) et de pouvoir accueillir à terme plus de 500 élèves.

L'idée était de fournir un enseignement reprenant le programme de l'éducation nationale, avec un "accent" sur les langues, notamment arabe, et sur des formations optionnelles ("civilisation, culture islamique").

Pour ce faire, l'association a loué d'anciens bureaux à Décines, dans la banlieue est de Lyon, et déposé un permis de construire pour les transformer en salles de classe. Ce dossier est en cours d'instruction et la réponse ne devrait pas intervenir avant l'été.

En attendant, l'association avait déposé le 12 mai un premier dossier auprès du rectorat pour pouvoir commencer à enseigner dans les locaux de la mosquée voisine.

"Mais, pour nous, la notion d'autorisation provisoire n'existe pas", a commenté Mme Perotin, qui a précisé que le rectorat serait prêt à examiner une nouvelle demande pour un autre site.




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