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Sur le vif

Le gestionnaire de la mosquée de Grande-Synthe condamné à un an de prison ferme

Rédigé par Lionel Lemonier | Lundi 6 Février 2023 à 17:30

           


Le gestionnaire de la mosquée de Grande-Synthe condamné à un an de prison ferme
Amirouche Ouarab a été reconnu coupable d’abus de confiance, blanchiment de fraude fiscale, escroquerie aux prestations sociales et ouverture d’une école clandestine. L’ancien gestionnaire de la mosquée Al Houda de Grande-Synthe, dans la région des Hauts-de-France, a ainsi écopé, lundi 6 février, d’un an de prison ferme et deux ans avec sursis probatoire.

Le tribunal correctionnel de Dunkerque a également ordonné la dissolution des deux associations qu’il gérait, l’association gestionnaire de la mosquée Al Houda et une association sœur, « Maisons de savoir », dédiée à l’accompagnement scolaire d’enfants. A 50 ans, Amirouche Ouarab a échappé à pire. Lors de l’audience en décembre 2022, la procureure avait requis à l’encontre du quinquagénaire deux ans de prison ferme ainsi que l’interdiction définitive de diriger un établissement scolaire et d’enseigner.

Le tribunal, qui n’a pas délivré de mandat de dépôt à l’encontre de l’ancien gestionnaire de la mosquée, l’a aussi condamné à verser 31 400 euros à la Caisse d’allocations familiales, 11 400 euros au conseil départemental et 251 000 euros à l’Urssaf, rapporte l'AFP. Accusée d’avoir détourné au profit de son frère des dons destinés à l’association d’accompagnement scolaire dont elle était présidente, sa sœur a été condamnée à un an de prison avec sursis et 2 000 euros d’amende.

Le dirigeant indélicat est tombé à la suite d’une enquête sur le financement opaque de deux biens immobiliers acquis à Grande-Synthe pour un montant de 350 000 euros, expliquait France 3 en mai 2022. Les locaux destinés à loger ses deux associations avaient été achetés à son nom alors que son épouse et lui-même prétendaient vivre des prestations sociales et familiales liés à la naissance de leurs six enfants. Amirouche Ouarab s’était également abstenu de déclarer les loyers générés par un de ses biens.

En outre, durant une perquisition à la mosquée, les enquêteurs ont découvert une salle de classe non officielle et ont ouvert une deuxième enquête pour ouverture illégale d’un établissement d’enseignement privé et travail dissimulé des enseignants. Circonstances aggravantes, la mairie de Grande-Synthe avait pris fin 2018 un arrêté de fermeture de la mosquée en raison d’infractions aux règles de sécurité mais que le responsable avait choisi d'ignorer.




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