Connectez-vous S'inscrire

Sur le vif

Le Maroc rejette les conclusions de l'ONU

| Mercredi 11 Octobre 2006 à 00:45

           


Mardi, le Maroc a rejeté les conclusions d'un rapport du Haut commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme (HCDH), qui détaille les abus dont se rendraient coupables les autorités marocaines au Sahara-Occidental.

"C'est un rapport partial", s'est élevé le porte-parole du gouvernement marocain, Nabil Benabdallah dans un entretien à l'Associated Press. Selon lui, les auteurs du document ne se sont pas suffisamment intéressés aux camps de réfugiés du Polisario dans le sud de l'Algérie.

Le rapport du HCDH "n'accorde qu'un seul paragraphe à l'Algérie", a constaté le porte-parole.

Dans un long commentaire, l'agence officielle MAP évoque un rapport "à l'allure d'un bulletin de propagande" et y voit "une tentative ouverte de mettre le mensonge grossier et la calomnie gratuite au service de la légalité internationale".

Ce document confidentiel, obtenu par une partie de la presse, fait état de violations des droits de l'Homme à l'encontre des Sahraouis, de cas de torture à la suppression de la liberté d'expression.

Une délégation du Haut commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme a effectué en mai une visite au Sahara-Occidental. Une mission a suivi en juin dans les camps du Polisario en Algérie, où vivent quelque 160.000 Sahraouis.

"Globalement, la situation des droits de l'Homme est très préoccupante, particulièrement dans le territoire du Sahara-Occidental administré par le Maroc", souligne le rapport, qui s'interroge également sur la liberté dans les camps du Polisario.

La semaine dernière, le Maroc avait soudainement annulé la visite au Sahara-Occidental que prévoyait d'effectuer une délégation du Parlement européen. "Certains de ses membres étaient alignés avec le Polisario", a expliqué M. Benabdallah, souhaitant qu'à l'avenir les délégations soient davantage "équilibrées".

L'ONU, qui recherche depuis de longues années une solution à ce conflit de plus de 30 ans, avait obtenu l'instauration d'une trêve en 1991. Mais les négociations restent depuis dans l'impasse, le Polisario réclamant un référendum sur l'indépendance, tandis que le Maroc propose une forme d'autonomie régionale.




SOUTENEZ UNE PRESSE INDÉPENDANTE PAR UN DON DÉFISCALISÉ !