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Sur le vif

La situation s'améliore dans certains hôpitaux?

| Samedi 10 Juin 2006 à 08:15

           


A mi-chemin de la mise en oeuvre du plan "Urgences", le ministre de la Santé Xavier Bertrand a affirmé vendredi que la situation s'était "améliorée de façon tangible" dans certains services. Un satisfecit que ne partagent pas les professionnels.

Lors d'un discours devant le Congrès national des urgentistes à Paris, il a affirmé que 330 millions d'euros avaient été engagés en 2004 et 2005 dans le cadre de ce plan lancé en 2003. Ces fonds "ont permis la création de 2.369 postes, (...) dont 451 postes médicaux pour les urgences", a expliqué le ministre. "Non seulement les engagements pris ont été tenus, mais en plus, sur de très nombreux sites, la situation s'est améliorée de façon tangible, non seulement dans les services d'urgences eux-mêmes mais aussi dans les services d'aval", s'est-il réjoui.

Le Dr Christophe Prudhomme, l'un des porte-parole de l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF), a pour sa part jugé ces fonds largement insuffisants. "Trop souvent, les crédits attribués aux urgences sont mis dans le pot commun de l'hôpital et n'arrivent pas aux urgences", a-t-il expliqué à l'Associated Press. "Aujourd'hui, les deux tiers des hôpitaux, s'ils appliquaient les règles comptables du privé, devraient déposer leur bilan".

"On réclame avec d'autres une enveloppe budgétaire supplémentaire cette année (...) d'un minimum de 1,5 milliard d'euros pour qu'on puisse finir l'année", a-t-il ajouté. Car "de l'argent en moins dans les hôpitaux, ce sont des emplois en moins, et des emplois en moins, ce sont des lits en moins". Et de prévenir: "A la veille de la période de l'été, c'est une catastrophe programmée. On ne saura pas de nouveau quoi faire des patients cet été".




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