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Sur le vif

L'impact négatif de la grippe aviaire sur l'économie française se confirme

| Mardi 28 Février 2006 à 22:31

           


L'impact négatif de la grippe aviaire sur l'économie française se confirme, avec des ventes de poulets toujours en chute libre dans les grandes surfaces et un embargo sur les importations de volailles dans 43 pays.

La France est à ce jour le seul pays de l'Union européenne où un élevage de volailles a été contaminé par le virus H5N1, les autres cas concernant des oiseaux sauvages, comme celui d'un 16e cygne annoncé mardi soir, toujours dans la même zone (centre-est de la France).

43 pays ont décidé de restreindre leurs importations de volailles françaises ou de produits dérivés comme le foie gras, a indiqué mardi soir le ministère du Commerce extérieur, qui avait fait état plus tôt dans la journée d'"une trentaine de pays", représentant 12% des exportations avicoles françaises.
Lundi, le gouvernement avait annoncé un embargo d'une vingtaine de pays représentant 5% des exportations avicoles françaises, notamment le Japon, Hong Kong, l'Egypte et le Maroc.

Parmi les pays ayant décidé de restreindre leurs importations de volailles françaises figurent l'Afrique du Sud, l'Argentine, l'Australie, le Brésil, le Canada, la Corée du Sud, l'Egypte, les Etats-Unis, Hong Kong, l'Inde, Israël, le Japon, le Maroc, le Mexique, la Russie et la Thaïlande.

Les Etats-Unis se sont joints au mouvement en annonçant l'interdiction de certains produits avicoles provenant du département de l'Ain (centre-est), où se trouvait l'élevage de dindes contaminé.

La Fédération française des industries avicoles (FIA) s'est dite inquiète, en particulier concernant le Proche et le Moyen-Orient, l'un des principaux marchés pour la France. Les exportations vers les pays tiers hors Europe, "c'est 20% de la production nationale", a souligné son président Alain Melot.

Le ministre de l'Agriculture, Dominique Bussereau, a assuré devant les députés que la France était "mobilisée sur le plan diplomatique auprès de ces pays pour qu'ils puissent réenvisager leurs mesures".

Alors que pour l'instant cette grippe n'est en France qu'un problème de santé animale, le Premier ministre, Dominique de Villepin, en visite mardi au salon de l'agriculture à Paris, a goûté de la volaille en déclarant qu'il n'en avait "jamais autant mangé".

"On la défend, la volaille ! Je n'en ai jamais autant mangé mais cela fait plaisir", a déclaré M. de Villepin pour manifester son soutien aux aviculteurs.




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