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Sur le vif

L'accrochage Villepin-Hollande provoque un grave incident à l'Assemblée

| Mardi 20 Juin 2006 à 22:33

           


Dominique de Villepin, en accusant mardi François Hollande de "lâcheté", a provoqué un très vif à l'Assemblée nationale, gauche et UDF demandant des élections anticipées alors que la quasi totalité des députés UMP gardaient un silence accablé.

L'entourage du Premier ministre a tenté en début de soirée de calmer le jeu, affirmant qu'il ne s'en était pris "à aucun moment à la personne de François Hollande".

Ce qui ne suffira pas à apaiser le Premier secrétaire du PS. La séance de questions au gouvernement de mercredi ne pourra "pas se dérouler normalement" en l'absence d'excuses de M. de Villepin, a averti M. Hollande sur Canal +.

"Je dénonce la facilité et je dirais même en vous regardant la lâcheté, la lâcheté qu'il y a dans votre attitude", lui avait lancé le Premier ministre, en lui répondant, lors de la séance des questions d'actualité, sur la gestion d'EADS.

Dans un brouhaha qui le rendait quasiment inaudible, il a accusé le PS de n'avoir "jamais cessé de brader le service public".

M. Hollande, rouge de colère, s'est approché du banc du gouvernement pour le prendre directement à partie, tandis que Jean-Christophe Cambadélis (PS) se dirigeait, l'air menaçant, vers le Premier ministre, protégé par un cordon d'huissiers.

Les socialistes massés au pied des tribunes criaient "Dehors! Démission!", montrant la sortie au Premier ministre. Dans cette cohue, le président de l'Assemblée, Jean-Louis Debré, après deux autres questions de l'UMP, levait la séance.

M. Hollande, aussitôt reçu par M. Debré, a exigé des excuses du Premier ministre dès mercredi.





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