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Sur le vif

Klarsfeld critique les associations de défense des sans-papiers

| Lundi 21 Août 2006 à 21:36

           


Arno Klarsfeld, chargé par Nicolas Sarkozy de jouer les médiateurs sur la question des enfants sans papiers scolarisés en France, s'en est pris lundi aux associations de défense des immigrés, coupables à ses yeux de "faire gonfler les chiffres".

Interrogé sur France 2, l'avocat a évoqué le cas de Jeff Babatundé Shittu, un étudiant nigérian en faveur duquel il s'était personnellement engagé au début du mois d'août. Son cas est désormais suspendu à une enquête de l'ambassade de France au Nigeria, a-t-il expliqué.

Majeur, arrivé en France en août 2004, le jeune homme n'entrait pas dans le cadre de la circulaire du 13 juin sur la réévaluation des dossiers des familles d'enfants sans papiers.

"J'étais intervenu pour lui parce que les associations avaient affirmé que sa mère avait été assassinée et qu'il n'avait plus personne au Nigeria (...) On attend les résultats, on va voir si les associations ont dit la vérité ou m'ont menti", a déclaré Arno Klarsfeld.

Le ministre de l'Intérieur a fait savoir fin juillet qu'environ 6.000 personnes devraient être régularisées, après le dépôt de 24.000 dossiers. Depuis, les services administratifs ont annoncé que 30.000 dossiers avaient été enregistrés mais la place Beauvau s'en tient toujours à 6.000 régularisations.

"Ce qu'on fait certaines associations comme Réseau éducation sans frontières (RESF) c'est qu'ils ont poussé des familles qui étaient totalement hors cadre de la circulaire à déposer plus de dossiers (...) pour faire gonfler les chiffres et pour (dire) 'vous voyez comme Nicolas Sarkozy est méchant'", a déclaré Arno Klarsfeld.

"Par exemple, une mère célibataire avec un enfant de six mois est venue chez moi. Je lui ai dit: 'écoutez vous n'avez aucune chance de rentrer dans le cadre de la circulaire surtout faites vous la plus petite possible n'allez pas vers les préfectures (...) Attendez un peu que ça passe'" mais les associations l'ont poussée à déposer un dossier, a-t-il déploré.

"RESF a une responsabilité vis-à-vis de ces familles qui se sont signalées aux préfectures et risquent aujourd'hui d'être visées par un arrêté de reconduite à la frontière", a souligné Arno Klarsfeld.






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