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Economie

Jean Prévost du groupe Casino plaide pour un Halal républicain, magnifique et décomplexé

Entretien avec le directeur de l'innovation

Rédigé par la rédaction | Mardi 24 Mai 2011 à 13:18

           

Communautarisation et islamisation de la société française ? Halal usurpé aux musulmans ? Les garanties qu’apporte Casino pour assurer le caractère halal de la marque Wassila… Dans cet entretien exclusif et sans langue de bois, le directeur de l’innovation du groupe Casino répond aux questions de la rédaction de SaphirNews.com. Jean Prévost dévoile aux SaphirNautes, l’esprit avec lequel le Groupe Casino aborde les grands enjeux du halal en France et annonce le lancement prochain d’une vingtaine de supérette halal : les Wassila stores



SaphirNews.com : Jean Prévost, êtes-vous le nouveau « Monsieur Halal de Casino » ? Assumez-vous cette étiquette?

Jean Prévost : Je suis directeur de l'Innovation du Groupe Casino. Depuis quelques années, le développement du « halal » est très présent dans tout ce que nous essayons de mettre en place pour mieux satisfaire notre clientèle. Parmi les missions qui me sont confiées par le président de notre groupe, Jean-Charles Naouri, la mise en valeur et la commercialisation de produits halals font partie de mes priorités. Mais il y en a d'autres. Je ne me définis pas comme le « Monsieur Halal » de Casino, même si ce domaine du halal me passionne et que j'y consacre beaucoup de mes forces depuis presque une dizaine d'années. Nous faisons un travail d'équipe.

SaphirNews.com : Beaucoup de gens associent le halal avec l'islamisation. Certains parlent « d'islamisation rampante de la société française » dont le développement et l'imposition du halal seraient les armes principales. Mais Casino, comme d'autres grandes enseignes, fait du halal par simple esprit de business. Votre groupe a compris qu'il y a de l'argent à faire avec le halal?

Jean Prévost : Pour l’’islamisation rampante je laisse leurs ‘bêtises’ à ceux qui se nourrissent de polémiques ! Et je suis particulièrement agacé par le mélange des genres et la mauvaise foi ! Casino est une entreprise, et la vocation d'une entreprise est de créer de la valeur et de l'emploi. Mais il y a bien des façons de le faire. Le groupe Casino tient une place particulière dans l'histoire économique et sociale française. Aujourd'hui, lorsque les gens entendent le nom de Geoffroy Guichard, ils l'associent au stade de football de Saint-Etienne (Loire). Mais ce nom est celui du fondateur, en 1898 à Saint-Etienne, de la « Société des magasins du Casino et Etablissements économiques d'alimentation », une des premières chaines de distribution. Le nom de « Casino » s'explique par le fait que la première épicerie qui a été créée l'a été dans les locaux de l'ancien casino lyrique (une salle de bals masqués) de la ville. Geoffroy Guichard a non seulement été un pionnier dans le domaine de la grande distribution, mais il a été, aussi, un entrepreneur qui a innové au plan social. Dès 1904 il créait une caisse de prévoyance et d'assurance décès pour ses salariés, ainsi qu'une caisse de secours mutuel. En 1910, il offrait une prime aux familles nombreuses dont l'un des parents était employé chez lui, et il lançait la construction et la commercialisation d'habitations ouvrières pour son personnel. En 1916, il créait pour ses employés une des premières caisses d'allocations familiales qui ont existé en France.
Toute cette histoire, notre histoire, n'est pas pour rien dans notre engagement actuel pour le développement du halal. Il y a, chez Casino, une culture de l'innovation et de la solidarité.
Certes nous sommes soucieux de notre bonne santé économique, mais nous nous inscrivons dans une volonté de progrès pour tous. Le développement des produits halal à destination d'une clientèle qui est en attente de ces produits, fait partie de la même dynamique que celle qui animait Geoffroy Guichard quand il se préoccupait de proposer à des prix compétitifs les meilleurs chocolats, les meilleurs viandes, les meilleurs fromages à sa clientèle essentiellement populaire. Dans une société de plus en plus diverse, nous avons choisi de participer à cette diversité. Notre slogan ‘nourrir un monde de diversité’ repose sur de vraies valeurs qui arrivent de loin dans le temps et dans la mentalité de nos équipes !

SaphirNews.com : On pourrait penser que la commercialisation de produits halals relève d'abord de la responsabilité des musulmans. Or, ce qu'ignore la majorité des Français, c'est que le business du halal en France est essentiellement entre les mains de grosses sociétés dont le capital appartient à des personnes n'ayant aucun rapport avec le culte musulman. Est-il légitime que des non-musulmans profitent du halal? Et peut-on faire confiance à des non-musulmans pour proposer de véritables produits halal à une clientèle musulmane? Convenez qu'on verrait mal les Juifs abandonner la kasheroute à des non-Juifs!

Jean Prévost : Vos provocations ne me déplaisent pas! Commercialiser du halal n'est pas un acte religieux. C'est prendre en compte les besoins, les attentes de toute une clientèle – en l'occurrence une clientèle musulmane – et essayer de satisfaire celle-ci au mieux. Or prendre en compte les besoins à satisfaire des gens en matière d'alimentation, c'est le métier de Casino depuis centre-treize années!
La part religieuse du halal: le travail des sacrificateurs quant il s'agit de viande, puis la certification du caractère authentique des produits halal, nous la laissons, bien entendu, à des musulmans, ceux qui veulent bien travailler avec nous.
Une entreprise comme Casino a vocation à mettre sur le marché des produits extrêmement divers qui sont le reflet de la diversité de notre clientèle. Avec nos huit mille petits magasins, avec nos supermarchés, avec aussi les enseignes Monoprix, Franprix et Leader Price, nous sommes au plus près des populations. Selon les régions, selon les villes, notre clientèle compte entre 8% et 50% de musulmans. Comment pourrions-nous ne pas être attentifs au fait que nos clients sont de plus en plus nombreux à demander des produits halals ? Les satisfaire dans leurs attentes correspond certainement à notre intérêt économique, mais c'est aussi leur intérêt que nous servons ! Il ne faut pas opposer les intérêts du commerçant et ceux de sa clientèle. Le bon commerce, c'est lorsqu'il y a une vraie complémentarité, un vrai partenariat entre le vendeur et son acheteur. Le commerce, ne l'oublions pas, est une des dimensions essentielles de toutes les civilisations. C'est un facteur de développement mais aussi de convivialité dans toutes les sociétés.

SaphirNews.com : Vous n'êtes pas sans savoir que la certification de l'authenticité des produits halals qui sont mis sur le marché pose problème. Plusieurs enquêtes ont permis d'établir que les principes du halal étaient souvent foulés aux pieds par les grandes enseignes. A Casino, prétendriez-vous faire mieux que les autres?

Jean Prévost : Vous parlez des grandes enseignes. Mais les petites entreprises qui proposent du halal sont, elles aussi, la cible de critiques ou, au moins, de questionnements, y compris lorsqu'il s'agit d'entreprises entièrement aux mains de musulmans. Les critiques que l'on entend peuvent être quelques fois essentiellement malveillantes, mais elles peuvent s'avérer aussi tout à fait fondées. En réalité, nous devons êtres conscients que le développement du marché du halal est un phénomène complètement nouveau, et que nous nous inscrivons tous dans un processus de construction. Nous apprenons en faisant! Certes, la problématique de ce qu'il est « licite » (« halal ») ou « illicite » (« haram ») de manger fait partie depuis toujours de la vie des musulmans. Mais durant des siècles, les gens ont consommé ce qu'ils produisaient, ou bien ce que produisaient des gens qui leur étaient proches. En outre, la gamme des produits alimentaires à laquelle ils avaient recours était peu étendue. Or de nos jours, nous consommons des produits alimentaires qui peuvent venir des extrémités de la terre! Des produits qui sont le fruit d'une production industrielle, une production de masse. De plus, la plupart des produits utilisés présentent des compositions de plus en plus complexes, notamment à cause des préoccupations de conservation ou, encore, de présentation (colorants). Acheter dans une grande surface un morceau de viande qui provient d'Australie ou d'Argentine dans un emballage conditionné, ce ne peut pas être la même chose qu'acheter un agneau au paysan d'à côté! Tout s'est incroyablement complexifié. Quant à la gamme des produits halals, elle ne cesse de s'élargir! Il y a cinquante ans, il ne serait venu à l'idée de personne que des bonbons ou des yaourts ne pouvaient pas être « halal ». Or aujourd'hui le questionnement est légitime, en raison de tout ce qui intervient dans la composition d'un bonbon ou d'un yaourt, ou encore dans celle d'un rouge à lèvres!

SaphirNews.com : Prenons le type de produits le plus demandé, presque le plus élémentaire: la viande. Comment pouvez-vous assurer votre clientèle musulmane que la viande que vous vendez est authentiquement halal?

Jean Prévost : La commercialisation de la viande halal peut paraître simple. Ce n'est pas à vous que j'apprendrai qu'est considérée comme halal la viande qui provient d'une bête qui a été égorgée et saignée par un sacrificateur qui n'a pas omis d'orienter la tête de l'animal en direction de La Mecque et qui a prononcé les paroles rituelles exigées par la loi musulmane. Quand on tue quelques moutons ou quelques poulets à l'occasion d'un événement familial, il n'est pas difficile de satisfaire à ces exigences et de vérifier que tout a bien été accompli selon les normes religieuses. Dès lors que l'on a affaire à un abattage industriel pour une consommation de masse, les choses, évidemment, se compliquent! Une entreprise qui tue et empaquète des dizaines de milliers de poulets par jour ne peut pas assurer la récitation personnalisée des formules rituelles sur chaque poulet! Et comment garantir que le gallinacé avait bien la tête orientée dans la bonne direction quand il a été saigné? De plus, les employés qui assurent cet abattage ne peuvent pas être tous considérés comme des sacrificateurs, ne serait-ce que parce qu'ils ne sont pas tous forcément musulmans. Suffit-il, dès lors, qu'il y ait un sacrificateur musulman qui supervise l'ensemble? Les formules rituelles peuvent-elles être énoncées par haut-parleur dans l'abattoir? Plus compliqué encore: une viande halal, à notre époque, est-ce seulement une affaire d'animal saigné vivant? N'y a-t-il pas lieu, également, de s'interroger sur la manière dont cet animal a été élevé, engraissé, nourri? A-t-il lui-même mangé des farines animales qui provenaient de carcasses de bêtes qui n'avaient pas été tuées selon les rites islamiques? Les questions et les réponses sont multiples; tout cela fait l'objet de controverses bien normales.
Le passage du « halal domestique » au « halal industriel » demande la mise au point de nouveaux dispositifs.
A cette fin, nous pouvons nous inspirer de ce qui se fait dans des pays comme la Malaisie, pays à la population majoritairement musulmane qui se veut en pointe en matière de contrôle de la qualité des produits halal. Mais il nous faut, aussi, faire preuve de créativité, compte tenu du contexte qui est le nôtre en France. Je peux, en tout cas, vous assurer que, chez Casino, nous nous montrons très vigilants quant à la provenance de la viande que nous commercialisons. Pour nos produits halals comme pour tous les produits que nous proposons à notre clientèle, nous avons à l'égard de nos fournisseurs une exigence de qualité et d'authenticité. Actuellement, nous imposons à ceux-ci un cahier des charges très précis. Nous faisons réaliser des audits afin de vérifier que la certification qu'ils nous présentent est suffisamment sérieuse. Et c’est l’excellent travail que fait pour nous Abderrahman Bouzid. Mais il y a certainement, pour tout le monde, beaucoup de chemin encore à accomplir.

SaphirNews.com : Comment pouvez-vous assurer que les produits que vous vendez comme produits halal sont conformes aux exigences religieuses? A quelles instances de certification faites-vous appel?

Jean Prévost : Nous commercialisons déjà plusieurs produits halal, certains sous une marque qui nous est propre: Wassila, et d'autres qui proviennent de différents fournisseurs. Pour les produits qui sont de la catégorie « viande » ou de la catégorie « charcuterie », le premier contrôle qui s'impose est celui de la licéité de l'abattage des bêtes. Il faut donc être sûr des abattoirs, et sûr de tous les acteurs qui composent les différents maillons de la chaine de production et de commercialisation. Vous savez que, actuellement, dans l'espace français, plusieurs organismes sont en concurrence pour accorder le label du « authentiquement halal ». Et choisir l'un ou l'autre, ou bien quelques uns parmi eux et pas d'autres, est toujours sujet à contestation ou, au moins, à débat. Certains des produits que nous commercialisons ont l'estampille d'organismes liés aux grandes mosquées qui se sont organisées pour donner des certifications, d'autres sont labellisés par des sociétés privées qui se sont spécialisées dans cette certification. Mais vous savez qu'aucun de ces organismes n'est épargné par les critiques. Pour les uns on va dire qu'ils accordent trop facilement leur label d'authenticité, ou qu'ils n'ont pas assez de contrôleurs capables de vérifier tout ce qu'il y a à vérifier. Pour d'autres se pose la question de leurs attaches idéologiques. Car travailler avec ces organismes c'est, bien entendu, leur donner de l'argent, beaucoup d'argent. Ce qui ne facilite pas les choses, par ailleurs, c'est que nous avons, en France, plusieurs instances de représentation du culte musulman qui ont du mal à fonctionner ensemble. Nous sommes en lien avec les principaux acteurs de la scène musulmane française. Nous aimerions que les instances les plus représentatives soient en mesure d'édicter des critères qui soient clairs. Nous sommes partisans de la promulgation d'une charte qui pourrait être élaborée avec toutes les partenaires du halal et que nous pourrions signer. Il est de l'intérêt de tout le monde que nous soyons sérieux. Dans les années qui viennent, ceux qui conserveront les meilleures parts du marché seront ceux qui donneront le plus de garanties à leurs clients. Nous sommes à une époque, en effet, où le consommateur est de plus en plus exigeant. C'est l'ère du « consommateur-citoyen » qui veut avoir un droit de regard sur ce qu'il consomme. Pour ma part je veux m’appuyer sur trois piliers : être certain au maximum de la certification, que le prix du halal ne soit pas plus cher que les produits équivalents en non halal, enfin que les produits soient de qualité et de bonne hygiène !

SaphirNews.com : Parmi les grandes enseignes qui, comme Casino, se sont lancées dans la commercialisation du halal, certaines (Fleury-Michon, Duc..) ont choisi de faire du halal en mettant en avant leur nom. Casino a préféré créer une nouvelle marque à consonance arabe: « Wassila ». Pourquoi? Auriez-vous honte d'associer trop ouvertement « Casino » avec « halal »?

Jean Prévost : En plaisantant : croyez-vous que le mot ‘Casino’ soit licite ? Un jour dans un pays musulman j’ai été appelé pour faire une conférence sur notre politique … et on m’a demandé de prendre le nom de Dr de l’innovation de … Leader Price … pour ne pas choquer l’assistance ! J’ai demandé, à l’époque, à Abderrahman Bouzid de me trouver un nom approprié. Et puis ce mot évoque ‘la voie’, le chemin de et peut-être même un coin de paradis … Vous le savez bien: Casino ne cache pas son engagement sur le marché du halal. Au contraire, nous en sommes fiers car cet engagement témoigne de notre proximité avec notre clientèle, de notre prise en compte de ses besoins. Nous aurions très bien pu, en effet, proposer des produits étiquetés « Casino Halal ». Mais il nous a semblé qu'il pouvait être sympathique de créer une gamme portant un nom à consonance arabe et, plus encore, féminine: « Wassila ». Ce prénom sonne joliment aux oreilles. De plus, son étymologie renvoie à une idée de maturation spirituelle. Nous avons joué la carte d'une complicité avec ces femmes de tous âges qui sont les premières à se préoccuper de la nourriture de leurs familles, une nourriture qu'elles veulent saine, bonne et à des prix raisonnables. Certains nous ont reproché d'avoir fait ainsi une concession à « l'exotisme ». Mais c'est une mauvaise perception de la réalité de notre société. Wassila est aussi un prénom français, tant il est porté par de très nombreuses jeunes femmes et jeunes filles, en France comme dans plusieurs pays du pourtour méditerranéen. C'est parce que la France a désormais aussi une dimension maghrébine et musulmane que Wassila peut exister à l'intérieur du groupe Casino.

SaphirNews.com : Que répondez-vous à ceux qui disent que développer les produits halal c'est favoriser le communautarisme et, donc, contribuer au délitement de la société française?

Jean Prévost : Que ne dit-on pas ? Moi je parlerai plutôt de droit à l’indifférence ! Depuis que nous nous sommes lancés dans la commercialisation et dans la production de produits alimentaires halal, nous avons toujours dit que nous faisons du halal comme, par ailleurs, nous proposons des produits bio, ou encore des produits qui sont davantage liés à l'univers culinaire de la Chine et du Sud-Est asiatique, ou encore des produits qui sont issus du commerce équitable.
C'est le pluralisme que nous servons, pas la ghettoïsation.
D'ailleurs, la ghettoïsation, ne serait-ce pas plutôt de considérer que seuls « les Arabes » ou seuls « les musulmans » peuvent produire et vendre du halal? De même, c'est rester dans une pensée ghettoïsée que croire que seuls des musulmans sont des clients pour l'alimentation halal. Dans notre société, il y a de nombreux non-musulmans qui achètent du halal, par goût ou par souci d'avoir accès à une nourriture considérée plus saine, une nourriture susceptible d'être moins contaminée par des additifs divers difficiles à identifier. Souvent nous disons que nous faisons du « halal républicain », ce qui étonne ceux – trop nombreux encore – qui n'ont pas encore compris que islam et République française peuvent très bien aller de pair et que ce « vivre ensemble » est déjà la réalité de notre pays. Et puis je ne souhaite pas faire de la rééducation de sots mais nourrir la diversité de nos clientèle correctement … Nous continuerons à faire notre métier et laisserons notre caravane aller bon train !

SaphirNews.com : Vos objectifs pour les mois et les années qui viennent?

Jean Prévost : En plus du développement de la gamme de produits Wassila, la création de boutiques baptisées elles-aussi Wassila et qui seront les vitrines d'un halal magnifique et décomplexé. Nous avons en projet la création d'une vingtaine de ces magasins qui seront implantés là où nous avons une importante clientèle se reconnaissant comme musulmane. Dans ces boutiques, nos clients trouveront, en particulier, des produits carnés halals de belle qualité gustative, des fruits et légumes comme ils le souhaitent et des assortiments collés à leur besoins. Et nous voulons que puissent y être proposés un jour jusqu'à quatre-cents ou cinq-cents produits alimentaires Wassila certifiés halal. Des produits venant du monde entier, qui seront aussi une manière d'aller à la rencontre des nations multiples qui composent notre humanité.


Propos recueillis par la rédaction

Jean Prévost du groupe Casino plaide pour un Halal républicain, magnifique et décomplexé

Bio express

Directeur de l'Innovation du groupe Casino depuis 2007, Jean Prévost est en charge, entre autres activités, du développement du halal au sein de l'enseigne de la grande distribution en France. Ce diplômé de sciences économiques à l'université de Strasbourg a lancé très tôt son propre cabinet éponyme (Cabinet Jean Prévost), qu'il dirige de 1988 à 2007. Décrit comme un laboratoire d'ethno-sociologie, le cabinet de conseil intervient auprès du ministère français de l'Agriculture, des grands groupes français tels Carrefour, Auchan et Leclerc ainsi que l'enseigne suisse Migros avant d'être finalement débauché par la direction de Casino en 2007. Jean Prévost est aussi auteur de deux ouvrages: "Indéterminé du préssentiment" et "Libre-propos sur les supermarchés", parus respectivement  en 1988 et en 1991.





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