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Sur le vif

Israël s'insurge contre l'ONU

| Lundi 20 Novembre 2006 à 09:52

           


Dimanche, Israël a stigmatisé la résolution de l'Assemblée générale des Nations unies, qui appelle notamment à l'arrêt de ses opérations militaires contre des Palestiniens.

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a dénoncé "les donneurs de leçons" de l'ONU après l'adoption vendredi, à une écrasante majorité, d'une résolution demandant la fin de toutes les formes de violence entre Israël et les Palestiniens, dont les opérations militaires de l'Etat hébreu à Gaza et les tirs de roquettes palestiniennes sur Israël.

La résolution demande également la création d'une mission d'enquête sur la bavure de l'artillerie israélienne qui a tué 19 Palestiniens, surtout des femmes et des enfants, le 8 novembre à Beit Hanoun (nord de la bande de Gaza).

"C'est à ceux qui tirent systématiquement et depuis longtemps contre des civils (israéliens), sans que les donneurs de leçons y voient une raison pour faire voter des résolutions à l'ONU pour les condamner, qu'il faut demander des explications", a affirmé M. Olmert.

"Avec une telle attitude, il n'y aura pas de coopération d'Israël", a-t-il souligné, laissant clairement entendre qu'Israël ne coopérerait pas avec la commission de l'ONU sur les événements de Beit Hanoun.

L'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Dan Gillerman, a accusé dimanche la France d'avoir "lancé des fleurs aux terroristes" en poussant à l'adoption de la résolution.

Toutefois, une source proche du ministère israélien des Affaires étrangères "a tenu à se démarquer de ces déclarations et surtout sur leur ton", soulignant qu'Israël ne cherchait pas querelle à la France par-delà son désaccord sur la position française à l'ONU.

Le cabinet sécuritaire israélien consacrera mercredi sa réunion hebdomadaire à la situation dans la bande de Gaza et le sud d'Israël, apprend-on auprès de la présidence du Conseil.

Jeudi, Jacques Chirac et le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, avait annoncé une initiative de paix pour le Proche-Orient.

M. Zapatero avait précisé les axes de cette initiative: "cessation immédiate des violences" entre Israéliens et Palestiniens, échange de prisonniers, formation, d'un "gouvernement d'unité nationale" en Palestine, envoi d'une mission d'information, et "à terme", nouvelle conférence internationale de paix.

Israël avait immédiatement rejeté cette proposition

En revanche, l'Autorité palestinienne avait réagi favorablement à l'idée d'une nouvelle conférence de paix.




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