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Sur le vif

Israël a tué un représentant du Hamas.

| Vendredi 9 Juin 2006 à 18:33

           


Jamal Abou Samhadana, 45 ans, chef des Comités de la Résistance populaire (CRP), a été tué jeudi lors d’une frappe aérienne d’Israël visant le sud de la bande de Gaza. C’est la première fois, depuis la victoire du Hamas, qu’un haut responsable du gouvernement palestinien est tué. Trois autres Palestiniens sont décédés lors de ce raid aérien. Ces morts portent à 5.083 le nombre de tués, dont 80% de Palestiniens, depuis que l'Intifada a été déclenchée en septembre 2000, d’après un décompte de l'AFP.

Un porte-parole militaire israélien a affirmé que ce raid visait un groupe armé tirant des roquettes sur Israël. Selon Abou Moujahid, porte-parole du CRP, Abou Samhadana était recherché par Israël et avait échappé à deux tentatives de meurtre. Il a rajouté que «cet assassinat ne passera pas sans réponse, qui sera forte et immédiate.»

Selon les sources de sécurité israéliennes, Abou Samhadana était recherché pour des attaques envers des colons ou militaires. Il était impliqué dans une embuscade contre un convoi diplomatique américain pendant laquelle trois personnes étaient mortes en 2003. Il figurait sur la liste des suspects pour sa participation à la deuxième Intifada palestinienne de septembre 2000. Il avait été nommé le 20 avril au poste de «superviseur général» des services du ministère de l’Intérieur. Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne, avait publié un décret pour invalider cette décision du cabinet en la qualifiant d’«illégale et anticonstitutionnelle». Cette promotion avait été dénoncée par l'Etat hébreu et par le département d'Etat américain. Ces derniers avaient estimé qu'elle montrait la «vraie nature» du gouvernement du Hamas. Zeev Boïm, ministre israélien de l'Habitat avait alors affirmé: «Nous avons un long compte à régler avec ce terroriste notoire et sa nomination ne lui donnera aucune immunité.»

Ghazi Hamad, un responsable du gouvernement palestinien a déclaré : «Israël sait qu'Abou Samhadana travaille au gouvernement et, en le tuant, il signale que tous ses membres, du Premier ministre aux employés, sont des cibles potentielles pour des assassinats.»




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