Sur le vif
Des chercheurs ont lancé une initiative en vue de la création d'un établissement privé d'enseignement de théologie musulmane en Alsace, a-t-on appris vendredi en marge d'un colloque à Strasbourg sur l'enseignement théologique universitaire de l'islam.
Une association a été formée dans ce but, qui devrait donner "un support juridique et fédérer des compétences" en vue de fonder une telle filière, "vraisemblablement sous la forme d'un établissement supérieur d'enseignement privé", a déclaré à l'AFP Francis Messner, directeur de recherche au CNRS et président de l'association.
Il faudra encore "bien définir les enseignements, trouver les enseignants, et les financements", a-t-il précisé.
Cette démarche s'inscrit dans le cadre du rapport rendu en septembre par la commission sur la laïcité présidée par le professeur Jean-Pierre Machelon, dont M. Messner était membre.
La commission s'était alors prononcée en faveur d'une reconnaissance du culte musulman au même titre que les cultes protestants, catholique et israélite dans le cadre du régime concordataire en vigueur en Alsace-Moselle.
Elle avait préconisé comme préalable "la création dans un premier temps d'un système de formation du personnel religieux, dans le cadre d'une action concertée avec les pouvoirs publics, suivie de l'extension de l'enseignement religieux à l'islam au sein des établissements d'enseignement secondaire et des établissements techniques".
Selon M. Messner, en l'absence d'enseignement théologique universitaire, "l'islam est relégué dans les caves et les garages de l'esprit, comme on en a longtemps parlé à propos des mosquées".
Organisé par le CNRS, l'Université Robert-Schuman et la Faculté de théologie catholique, avec le soutien du ministère de l'Intérieur, le colloque organisé jeudi et vendredi à Strasbourg a permis de faire le point sur les expériences d'enseignement de la théologie musulmane aux Pays-Bas et en Autriche, ainsi que sur l'enseignement de la théologie musulmane en France.
Didier Leschi, chef du Bureau central des cultes au ministère de l'Intérieur, a exprimé vendredi son soutien à l'initiative, estimant qu'il était "préférable d'avoir en France des imams profondéments ancrés dans notre société" plutôt que des imams formés dans d'autres pays, étrangers à la culture française.
Au-delà de la question d'une filière de formation se pose aussi "celle des débouchés", peu d'associations cultuelles ayant actuellement des budgets permettant la prise en charge de la rémunération de ces imams, a-t-il cependant relevé.
Entre 90 et 120.000 musulmans vivent en Alsace-Moselle où on trouve les plus importantes communautés juive et protestante de France. A l'échelle nationale, l'islam est la deuxième religion en France derrière le catholicisme, avec environ 4 millions de musulmans, selon le rapport Machelon.
Une association a été formée dans ce but, qui devrait donner "un support juridique et fédérer des compétences" en vue de fonder une telle filière, "vraisemblablement sous la forme d'un établissement supérieur d'enseignement privé", a déclaré à l'AFP Francis Messner, directeur de recherche au CNRS et président de l'association.
Il faudra encore "bien définir les enseignements, trouver les enseignants, et les financements", a-t-il précisé.
Cette démarche s'inscrit dans le cadre du rapport rendu en septembre par la commission sur la laïcité présidée par le professeur Jean-Pierre Machelon, dont M. Messner était membre.
La commission s'était alors prononcée en faveur d'une reconnaissance du culte musulman au même titre que les cultes protestants, catholique et israélite dans le cadre du régime concordataire en vigueur en Alsace-Moselle.
Elle avait préconisé comme préalable "la création dans un premier temps d'un système de formation du personnel religieux, dans le cadre d'une action concertée avec les pouvoirs publics, suivie de l'extension de l'enseignement religieux à l'islam au sein des établissements d'enseignement secondaire et des établissements techniques".
Selon M. Messner, en l'absence d'enseignement théologique universitaire, "l'islam est relégué dans les caves et les garages de l'esprit, comme on en a longtemps parlé à propos des mosquées".
Organisé par le CNRS, l'Université Robert-Schuman et la Faculté de théologie catholique, avec le soutien du ministère de l'Intérieur, le colloque organisé jeudi et vendredi à Strasbourg a permis de faire le point sur les expériences d'enseignement de la théologie musulmane aux Pays-Bas et en Autriche, ainsi que sur l'enseignement de la théologie musulmane en France.
Didier Leschi, chef du Bureau central des cultes au ministère de l'Intérieur, a exprimé vendredi son soutien à l'initiative, estimant qu'il était "préférable d'avoir en France des imams profondéments ancrés dans notre société" plutôt que des imams formés dans d'autres pays, étrangers à la culture française.
Au-delà de la question d'une filière de formation se pose aussi "celle des débouchés", peu d'associations cultuelles ayant actuellement des budgets permettant la prise en charge de la rémunération de ces imams, a-t-il cependant relevé.
Entre 90 et 120.000 musulmans vivent en Alsace-Moselle où on trouve les plus importantes communautés juive et protestante de France. A l'échelle nationale, l'islam est la deuxième religion en France derrière le catholicisme, avec environ 4 millions de musulmans, selon le rapport Machelon.
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